Solweigh van der Awkes

— noms — van der Awkes — prénoms — Solweigh — surnoms — Sol’ et Leigh sont les plus fréquents, il y a aussi Vega, mais celui là est réservé à Sebastian, il n’y a que lui qui peut l’utiliser — date et lieu de naissance — le 2 janvier 1987 en Nouvelle Zélande — âge — 26 ans — statut matrimonial — célibataire — sexualité — hétérosexuelle — groupe — money talks (héritière potentielle de Nathaniel van der Awkes) — sur l'île depuis — trois semaines — mon métier précédent — étudiante en photographie — mon porte bonheur — une chaîne qui me vient de ma grand-mère maternelle — ils ne me quittent jamais — un vieux t-shirt et un ourson que Sebastian a laissés derrière lui en partant, mon téléphone et mon appareil photo — mes grands favoris — la tarte au citron, écouter de la musique en faisant un peu de sport — ce que je déteste — rester à ne rien faire, devoir rester loin de mes proches — ma chanson du moment — Lucky de Colbie Caillat et Jason Mraz

Il faut vraiment que je rentre dans les détails de ma personnalité ? Très bien, je vais tenter de me décrire au plus proche de la réalité. S’il faut que vous sachez quelques petites choses sur moi, sachez avant tout que je suis quelqu’un de très impatient. Je supporte difficilement de devoir attendre, rester là à ne rien faire alors qu’on peut avoir besoin de moi quelque part pour rendre service. Je suis également intelligente et minutieuse. Je réfléchie toujours avant de faire quoi que ce soit, je pèse constamment le pour et le contre, voyant la meilleure solution pour réaliser une chose ou une autre. Je me débrouille toujours quelle que soit la situation et même si parfois je peux également me montrer manipulatrice pour être sure d’avoir ce qu’il me faut, je fais toujours en sorte que ca ne me retombe pas dessus. Bien trop maline pour se laisser piéger. Sauf lorsque cela concerne mon cœur et mes histoires d’amour. Dans un cas comme celui là je suis souvent trop bête et me laisse avoir trop facilement. Je reste malgré tout très affectueuse, toujours aux petits soins pour ceux que j’aime, toujours là pour les aider et les conseiller dans quelques cas que ce soit. Généreuse et sensible, je donne toujours le meilleur de moi pour tout ce que je fais. Je sais soutenir mes proches et même parfois trop, je peux parfois me laisser marcher sur les pieds tellement je suis bonne pâte. Sensible, je peux pleurer pour un rien ou me laisser amadouer du malheur des autres, au point de souffrir avec eux, même quand je sais que ce n’est pas la réalité et qu’ils ne sont pas si tristes qu’ils le laissent paraitre. Je suis également ouverte d’esprit, à l’écoute des autres, toujours prête à accepter les différences et les problèmes des autres, quels qu’ils soient. J’ai souvent affronté les problèmes des autres pour les aider, c’est ce qui fait de moi une personne entière, attentive et proche des autres.

Entrer dans les détails de mon histoire, de ma vie ? Vous êtes surs que c’est ce que vous voulez ? Très bien. Alors par quoi commencer ? Ma naissance est certainement le point de départ. Des parents unis et amoureux, heureux ensembles qui se sont mariés et ont décidé de fonder une famille. Mais fonder sa famille lorsqu’on fait partie des van der Awkes c’est se soumettre à une certaine pression que tout le monde ne peut pas forcément assumer. Mes parents ont toujours fait en sorte de rester loin de l’argent qu’accumulait la famille depuis bien longtemps. Ils avaient eut la chance de vivre avec tout ce qu’il leur fallait, mais plus que tout, ils avaient put voir les ravages provoqués par l’argent et la convoitise des gens qui les entouraient. Ils se sont rendus compte qu’à cause de l’argent on ne peut être sur de rien et de personnes et un vide s’est rapidement fait autour d’eux lorsqu’ils se sont unis pour s’éloigner de la richesse familiale. Ils ont travaillés très longtemps pour avoir ce qu’ils ont eut et pour nous offrir ce dont nous avions besoin. Ils faisaient en sorte qu’on ne manque de rien sans pour autant faire appel à la fortune familiale, connaissant trop bien le revers de la médaille. Lorsque les jours ont été plus sombres un peu avant ma naissance et qu’ils ont été tenté de se retourner vers mes grands-parents pour les aider financièrement, ils ont vite compris qu’il y aurait des conditions à ce qu’ils demandaient et n’ont jamais renouvelé l’expérience. C’est dans cet univers et finalement éloignée de ma famille paternelle que je vis le jour quelques années après leur mariage. Ils voulaient prendre leur temps, ne pas presser les choses et ils avaient raison. J’ai rejoint la famille et ce fut un véritable bonheur pour mes parents qui avaient tant attendus ce premier enfant. Mais ils n’ont pas vraiment eut le temps d’en profiter. Alors qu’ils comptaient profiter du temps avec moi, alors qu’ils souhaitaient attendre quelques années avant d’avoir un second enfant, ma mère a fait un retour de couche et moins d’un an plus tard un petit frère naissait.

Ce fut difficile à accepter pour la famille qui ne s’attendait pas à voir deux enfants naitre dans la famille en moins d’un an. Malgré tout mes parents étaient on ne peut plus heureux. Eux qui avaient eut du mal à avoir un enfant en ont eut deux en un rien de temps et même s’ils n’y étaient pas totalement préparés, ils ont assumés leurs responsabilités et ont fait tout ce qu’il fallait pour nous. Ils nous ont élevé Joseph et moi comme si nous étions des jumeaux ou presque. Car malgré notre écart d’âge nous évoluions à peu près au même rythme et lorsque l’un de nous avait du retard dans un domaine, l’autre y avait de l’avance. Nous avons toujours été très soudés tous les deux et l’amour de nos parents n’a fait que nous aider plus encore dans ce sens. Nous avions un modèle parfait sous les yeux avec le couple que formaient nos parents. Nous vivions le plus simplement du monde alors que l’argent aurait put couler à flot. Ils ont toujours fait en sorte de nous protéger et ce n’était pas plus mal. C’est grâce à eux que nous avons grandit normalement, devenant les deux adultes que nous sommes aujourd’hui et cela malgré les problèmes qui se sont posés à nous au fil des années. Des problèmes que n’importe qui peut rencontrer au cours de sa vie, bien entendu rien de bien étonnant. Mais quoi que nous vivions nous restions unis face aux problèmes, plus soudés que jamais malgré nos différences flagrantes. Alors que je faisais de mon mieux pour que mes parents soient fiers de moi, mon frère était le rebelle de la famille qui faisait tout de travers. Lorsqu’il ramenait des notes catastrophiques, je jouais l’élève modèle, première de la classe, qui aidait volontiers tous ses camarades. J’ai toujours adoré les études, apprendre de nouvelles choses, aider les autres à apprendre et voir cet éclair lorsqu’ils comprennent quelque chose de nouveau. Passionnée par cela, j’ai même longtemps mis de coté tout ce qui semblait important aux autres pour oublier mes soucis.

J’avais 16 ans lorsque je me plongeais dans les études pour la première fois. J’étais en couple depuis quelques mois seulement alors Sebastian. Nous étions proches depuis bien longtemps, nous étions amis avant de nous mettre en couple. Tout allait à merveille entre nous et plus le temps passait plus nous étions convaincu d’être fait l’un pour l’autre, que nous resterions ensemble un bon moment. Et même nos proches en arrivaient à penser ce genre de choses, pour dire à quel point nous étions bien ensembles. Mais un jour tout a basculé et nos vies ont changés du tout au tout en l’espace de quelques jours. La mère de Sebastian a eut un accident dans lequel elle perdit la vie. Le jeune homme n’avait jamais connu son père qui les avait abandonnés en apprenant la venue de cet enfant. Et tout à coup, ce père fantôme revint dans sa vie, envisageant enfin de prendre son rôle de père au sérieux et de s’occuper de son fils. Le problème ? Sebastian devait partir, quitter la Nouvelle Zélande où nous avions toujours vécut pour suivre son père. A première vue ce n’était pas un drame, j’étais même convaincue que tout se passerait bien. Le jeune homme avait devant lui l’occasion de découvrir son père et de comprendre pourquoi il avait été absent si longtemps. Nous pourrions bien entendu nous retrouver aussi souvent que possible, ce n’étaient pas les kilomètres qui nous séparaient qui allaient briser ce que nous avions. Sauf que les choses ne se sont pas passées si simplement. Ce père n’était pas du tout ce que nous pensions l’un comme l’autre. Il n’avait qu’une idée en tête, garder son fils avec lui et l’éloigner de sa vie précédente. C’est ainsi que je me suis retrouvée coupée de Sebastian du jour au lendemain sans savoir ce qu’il se passait et ce qui nous tenait éloigné. Nous sommes restés des années sans nous voir, sans même pouvoir contacter l’autre ou nous parler. Et c’est ce qui m’a fait plonger plus encore dans mes études. Pour oublier mes problèmes, pour cesser de penser à l’absence de Sebastian, cette absence qui me rongeait, je me suis plongée dans mes études. C’est devenu une obsession pour moi, être la meilleure de la classe, passer des heures à travailler mes cours, aider les autres et en particulier les plus jeunes que moi. Cela m’empêchait de trop penser. Et je me suis alors éprise pour la photographie. C’est devenu mon mode d’expression favori et mon appareil photo ne me quitte plus.

Ce qui m’amène ici ? J’ai appris il y a quelques semaines seulement que mes parents ont tout fait pour nous éloigner Joseph et moi de l’argent de la famille. Un détail que j’ai ignoré jusqu’à ce jour. Jusqu’à la découverte de la mort d’un oncle qui était visiblement le seul héritier de la fortune familiale. Un héritage que mes parents avaient refusé et qui aujourd’hui nous revient à Joseph, deux cousins et moi-même. Je suis arrivée à Bora Bora avec mon frère, sans trop savoir ce qui nous attendait, ce que nous allions découvrir sur notre famille et concernant cet héritage. Je n’ai aucune idée de ce qu’il va se passer, de ce que je vais vivre ici et des rencontres que je pourrais bien faire. Si ca n’avait été que de moi, je me serais bien passée de venir ici, mais je ne pouvais pas laisser mon frère partir seul ici. De nous deux, c’était moi la plus raisonnable, la plus réfléchie et surtout j’étais l’ainée. Je ne pouvais pas laisser mon frère partir seul alors que j’étais tout aussi concernée que lui par cet héritage. J’espère juste que tout cela ne bouleversera pas trop nos vies et que nous pourrons reprendre les choses là où nous les avons laissés en partant de chez nous. Car même si j’apprécie de ne plus être épiée parce que je suis une van der Awkes, je ne me sens pas à l’aise loin de mon monde et de ce que j’ai toujours connu. Sauf que certaines surprises pourraient bien tout changer.

Il était une fois .... ca fait très longtemps ...

Depuis que j’étais arrivée sur cette île qu’est Bora Bora, je ne faisais qu’aller de surprise en surprise et pourtant je n’étais pas là depuis très longtemps. Ca ne faisait que trois semaines que je savais que mon oncle était décédé, deux semaines que j’avais appris pour l’héritage que je pourrais toucher et à peine une semaine que j’étais sur place à tenter de comprendre. Comprendre pourquoi j’étais là, pourquoi c’était à nous qu’il avait choisit de léguer tout son argent, sachant que nous n’étions même pas si proches que cela. Comprendre ce que je devais faire pour toucher cela ou ce qui pouvait me retirer cet argent en une seconde. Beaucoup de choses à découvrir pour savoir de quoi serait fait mon avenir. Je me moquais bien de cet argent qui n’était pas important pour moi, mais c’était la raison de ce changement de vie et je ne pouvais pas passer à coté. A présent je n’avais plus tout cela entre mes mains et je devais m’y habituer. Moi qui déteste ne pas pouvoir contrôler ce qui m’entoure, je me rends compte à présent que je n’ai plus le choix. Je dois faire avec, m’habituer à ne plus pouvoir rien faire sans être surveillée et ne plus pouvoir tout décider de ma vie. Je décidais donc de faire les choses à fond, de ne plus me cantonner aux rôles que je pouvais avoir par le passé et de faire les choses spontanément sans plus y réfléchir comme je l’ai toujours fait par le passé. C’était bien loin d’être simple pour moi, surement à cause de la façon dont j’avais été élevée. Mes parents m’ont toujours bien fait comprendre et remarquer qu’être bon dans quelque chose, se débrouiller tout simplement n’était pas suffisant. Il fallait toujours être le meilleur, faire les choses au maximum et ne jamais se limiter à être bon. Je n’étais pas habituée à être la seconde, à ne pas tout contrôler, à ne pas tout savoir et c’était on ne peut plus déstabilisant pour moi. Et je n’étais pas encore au bout de mes surprises.

Je profitais d’un moment de calme et surtout du fait que mon frère soit sorti du bungalow pour y prendre mes aises et terminer mon installation sur place. Depuis le temps que j’étais sur l’île je n’avais pas encore prit une seconde pour défaire la totalité de mes affaires et surtout je gardais à l’esprit la remarque d’un résident de l’île, celui qui nous avait installé là qui avait dit qu’on risquait d’avoir à déménager. Voilà donc une semaine que j’attendais la confirmation que nous risquions encore de bouger et plus le temps passait moins j’imaginais que ce soit encore possible. J’étais donc en train de défaire un sac supplémentaire et d’installer mes affaires dans ma chambre lorsque j’entendais marcher le long du bungalow. Ce n’était pas totalement inhabituel, mais cette façon de marcher m’était familière et je compris rapidement que quelqu’un me cherchait. A peine ai-je eut le temps de comprendre cela, que j’apercevais une tête dans l’ouverture de la fenêtre. « Oh ! Bonsoir miss van der Awkes. » Ca ne faisait pas longtemps que je connaissais Aylé, mais je comprenais rapidement à son air que quelque chose le dérangeait et qu’il ne savait pas comment en parler. « Bonjour. Tout va bien Aylé ? » « Je suis désolé de vous déranger une fois de plus, mais il semble que vous devrez partager ce bungalow finalement… mais ca pourrait n’être que pour quelques jours. » Je me sentais bizarrement mal à l’aise pour lui, il était constamment là à devoir jongler entre les personnes présentes et les nouveaux arrivants. C’était lui qui s’était chargé de tout depuis notre arrivée et là visiblement il avait de nouveaux venus à prendre en charge en plus. Je tentais donc de tempérer les choses pour lui faciliter la situation. « Ce n’est pas la fin du monde, il y a une chambre vide ici alors autant qu’elle puisse servir à quelqu’un. Et si nous pouvons vous aider de cette façon … Quand arrive cette personne ? » J’étais assez intriguée par ces nouveaux venus même si c’était notre lot quotidien depuis mon arrivée. « Dans la soirée miss. » J’observais Aylé un instant, analysant la situation. C’était réellement au dernier moment, mais il se retrouvait pris au piège et je ne pouvais pas lui refuser ce genre d’aide. « Pas de problème, on fera en sorte de faciliter son arrivée. » Je n’étais pas sure de comment y arriver, mais je comptais bien faire mon possible pour y parvenir. « Merci beaucoup miss et bonne journée. » Je jetais un coup d’œil supplémentaire vers la fenêtre, regardant partir Aylé avant de me remettre au boulot. Il fallait que je finisse de ranger tout cela, que je fasse quelques courses et j’avais prévu de profiter de ma soirée, sans savoir encore comment m’y prendre.

Après deux heures de rangement, je partais faire quelques courses afin d’avoir de quoi manger pour les jours à venir. A mon retour, il y avait des valises déposées dans ce qui servait de salon. Je faisais un tour rapide du bungalow avant de réaliser qu’il n’y avait personne. Mon frère et ce nouveau venu rentreraient bien à un moment où un autre et alors nous verrons ce qu’il en serait. Je décidais de laisser les choses en l’état et me préparais en vitesse pour sortir. J’avais entendu dire qu’une soirée karaoké était organisée dans le bar de l’île et je voyais là une bonne occasion de sortir, de me détendre et pourquoi pas même faire quelques rencontres. J’enfilais rapidement une petite robe et partais pour ce bar. Il me fallut un peu de temps pour arriver jusqu’à ce lieu, situé sur une autre île que le bungalow où je logeais. Je prenais finalement place à une table libre dans un coin tranquille. J’y avais un point de vue idéal et je pouvais voir tout le monde, enfin c’est ce que je pensais sur l’instant. Après près d’une heure à voir les autres chanter et passer un après l’autre pour massacrer de magnifiques chansons, je finissais par me décider. Je n’eus pas le choix sur la chanson et me retrouvais à devoir interpréter Kissing You de Des’ree (ici). J’avais beau adorer cette chanson, elle me rappelait bien des choses, agréables certes mais douloureuses malgré ces années écoulées. Cette chanson était un symbole de ma relation avec Sebastian. Je parvenais malgré tout à en venir à bout, à la terminer, me disant que j’en resterais là, que je rentrerais peut-être même au bungalow après cela. Je ne me rendais même pas compte de ma façon de chanter et de l’intensité que j’avais put mettre dans cette chanson. Ce n’est que lorsque je partais redonner le micro au dj que les gens dans la salle réagir et que le dj à coté de moi me demanda d’en chanter une autre. Cette fois il me laisserait le choix et même s’il me fallut un certain temps de réflexion, je me décidais. C’était la première fois depuis bien longtemps que je pouvais chanter devant des gens qui semblaient apprécier sans chercher les imperfections. Après un instant de réflexion, je finissais par me décider pour une chanson restant dans le même genre … Lovesong d’Adèle. (ici)