|
| Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian | |
| |
Auteur | Message |
---|
Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Lun 1 Juil - 19:31 | |
| Depuis que j’étais arrivée sur cette île qu’est Bora Bora, je ne faisais qu’aller de surprise en surprise et pourtant je n’étais pas là depuis très longtemps. Ca ne faisait que trois semaines que je savais que mon oncle était décédé, deux semaines que j’avais appris pour l’héritage que je pourrais toucher et à peine une semaine que j’étais sur place à tenter de comprendre. Comprendre pourquoi j’étais là, pourquoi c’était à nous qu’il avait choisit de léguer tout son argent, sachant que nous n’étions même pas si proches que cela. Comprendre ce que je devais faire pour toucher cela ou ce qui pouvait me retirer cet argent en une seconde. Beaucoup de choses à découvrir pour savoir de quoi serait fait mon avenir. Je me moquais bien de cet argent qui n’était pas important pour moi, mais c’était la raison de ce changement de vie et je ne pouvais pas passer à coté. A présent je n’avais plus tout cela entre mes mains et je devais m’y habituer. Moi qui déteste ne pas pouvoir contrôler ce qui m’entoure, je me rends compte à présent que je n’ai plus le choix. Je dois faire avec, m’habituer à ne plus pouvoir rien faire sans être surveillée et ne plus pouvoir tout décider de ma vie. Je décidais donc de faire les choses à fond, de ne plus me cantonner aux rôles que je pouvais avoir par le passé et de faire les choses spontanément sans plus y réfléchir comme je l’ai toujours fait par le passé. C’était bien loin d’être simple pour moi, surement à cause de la façon dont j’avais été élevée. Mes parents m’ont toujours bien fait comprendre et remarquer qu’être bon dans quelque chose, se débrouiller tout simplement n’était pas suffisant. Il fallait toujours être le meilleur, faire les choses au maximum et ne jamais se limiter à être bon. Je n’étais pas habituée à être la seconde, à ne pas tout contrôler, à ne pas tout savoir et c’était on ne peut plus déstabilisant pour moi. Et je n’étais pas encore au bout de mes surprises. Je profitais d’un moment de calme et surtout du fait que mon frère soit sorti du bungalow pour y prendre mes aises et terminer mon installation sur place. Depuis le temps que j’étais sur l’île je n’avais pas encore prit une seconde pour défaire la totalité de mes affaires et surtout je gardais à l’esprit la remarque d’un résident de l’île, celui qui nous avait installé là qui avait dit qu’on risquait d’avoir à déménager. Voilà donc une semaine que j’attendais la confirmation que nous risquions encore de bouger et plus le temps passait moins j’imaginais que ce soit encore possible. J’étais donc en train de défaire un sac supplémentaire et d’installer mes affaires dans ma chambre lorsque j’entendais marcher le long du bungalow. Ce n’était pas totalement inhabituel, mais cette façon de marcher m’était familière et je compris rapidement que quelqu’un me cherchait. A peine ai-je eut le temps de comprendre cela, que j’apercevais une tête dans l’ouverture de la fenêtre. « Oh ! Bonsoir miss van der Awkes. » Ca ne faisait pas longtemps que je connaissais Aylé, mais je comprenais rapidement à son air que quelque chose le dérangeait et qu’il ne savait pas comment en parler. « Bonjour. Tout va bien Aylé ? » « Je suis désolé de vous déranger une fois de plus, mais il semble que vous devrez partager ce bungalow finalement… mais ca pourrait n’être que pour quelques jours. » Je me sentais bizarrement mal à l’aise pour lui, il était constamment là à devoir jongler entre les personnes présentes et les nouveaux arrivants. C’était lui qui s’était chargé de tout depuis notre arrivée et là visiblement il avait de nouveaux venus à prendre en charge en plus. Je tentais donc de tempérer les choses pour lui faciliter la situation. « Ce n’est pas la fin du monde, il y a une chambre vide ici alors autant qu’elle puisse servir à quelqu’un. Et si nous pouvons vous aider de cette façon … Quand arrive cette personne ? » J’étais assez intriguée par ces nouveaux venus même si c’était notre lot quotidien depuis mon arrivée. « Dans la soirée miss. » J’observais Aylé un instant, analysant la situation. C’était réellement au dernier moment, mais il se retrouvait pris au piège et je ne pouvais pas lui refuser ce genre d’aide. « Pas de problème, on fera en sorte de faciliter son arrivée. » Je n’étais pas sure de comment y arriver, mais je comptais bien faire mon possible pour y parvenir. « Merci beaucoup miss et bonne journée. » Je jetais un coup d’œil supplémentaire vers la fenêtre, regardant partir Aylé avant de me remettre au boulot. Il fallait que je finisse de ranger tout cela, que je fasse quelques courses et j’avais prévu de profiter de ma soirée, sans savoir encore comment m’y prendre. Après deux heures de rangement, je partais faire quelques courses afin d’avoir de quoi manger pour les jours à venir. A mon retour, il y avait des valises déposées dans ce qui servait de salon. Je faisais un tour rapide du bungalow avant de réaliser qu’il n’y avait personne. Mon frère et ce nouveau venu rentreraient bien à un moment où un autre et alors nous verrons ce qu’il en serait. Je décidais de laisser les choses en l’état et me préparais en vitesse pour sortir. J’avais entendu dire qu’une soirée karaoké était organisée dans le bar de l’île et je voyais là une bonne occasion de sortir, de me détendre et pourquoi pas même faire quelques rencontres. J’enfilais rapidement une petite robe et partais pour ce bar. Il me fallut un peu de temps pour arriver jusqu’à ce lieu, situé sur une autre île que le bungalow où je logeais. Je prenais finalement place à une table libre dans un coin tranquille. J’y avais un point de vue idéal et je pouvais voir tout le monde, enfin c’est ce que je pensais sur l’instant. Après près d’une heure à voir les autres chanter et passer un après l’autre pour massacrer de magnifiques chansons, je finissais par me décider. Je n’eus pas le choix sur la chanson et me retrouvais à devoir interpréter Kissing You de Des’ree ( ici). J’avais beau adorer cette chanson, elle me rappelait bien des choses, agréables certes mais douloureuses malgré ces années écoulées. Cette chanson était un symbole de ma relation avec Sebastian. Je parvenais malgré tout à en venir à bout, à la terminer, me disant que j’en resterais là, que je rentrerais peut-être même au bungalow après cela. Je ne me rendais même pas compte de ma façon de chanter et de l’intensité que j’avais put mettre dans cette chanson. Ce n’est que lorsque je partais redonner le micro au dj que les gens dans la salle réagir et que le dj à coté de moi me demanda d’en chanter une autre. Cette fois il me laisserait le choix et même s’il me fallut un certain temps de réflexion, je me décidais. C’était la première fois depuis bien longtemps que je pouvais chanter devant des gens qui semblaient apprécier sans chercher les imperfections. Après un instant de réflexion, je finissais par me décider pour une chanson restant dans le même genre … Lovesong d’Adèle. ( ici) |
| | | Sebastian Hellsworth ღ Installation le : 07/06/2013 ღ Messages : 22 ღ Célébrité : Keegan Allen ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Mar 2 Juil - 18:55 | |
| Comment j'en suis arrivé à accepter le fait que j'allais peut-être remporter un héritage d'une personne qui ne faisait pas partie de ma famille? Je crois qu'avec mon enfance, mon père, mon désir de lui échapper coûte que coûte, j'étais finalement prêt à tout accepter. Voilà comment je me suis retrouvé moins de 48 heures après ce fameux coup de fil dans l'avion qui était censé me mener vers la fortune. Attendez! Je ne suis pas attiré par l'argent, non c'est juste un moyen pour moi d'échapper à mon père trop envahissant, franchement cet héritage je n'en veux pas vraiment mais si on me le donne alors pourquoi pas? Bref, pour la première fois depuis bien longtemps je me sens libre, je me sens même super bien parce que je le sais, j'ai enfin décroché mon billet pour la liberté, je vais enfin être libre de mener ma vie comme je l'entends! J'étais partit sans même un regard en arrière, je ne regretterais rien et je le savais sauf peut-être Solweigh, mon premier amour et ma mère, enfin plutôt un lieu pour me recueillir pour penser à elle, mais je parviendrais à vivre avec, il le faudra bien de toute façon.
En arrivant enfin sur le lieu de résidence, je poussais un long soupir, exprimant par là tout le soulagement que je pouvais ressentir, cherchant toujours la faille dans cette proposition bien trop idyllique pour que ce soit vrai. Mais je n'avais pas le temps de souffler, déjà un jeune homme se présentait à moi, et à un petit groupe de deux ou trois personnes sur ma droite, nous devions apparemment le suivre, je lui emboitais donc le pas et le suivais tout en regardant tout autour de moi afin de pouvoir me repérer le plus vite possible. Je fus le premier à déposer mes bagages, Aylé m'expliqua que je n'étais pas seul dans le bungalow et que je devrais le partager avec deux autres personnes qui elles étaient déjà arrivées depuis un petit moment. "D'accord, il n'y a aucun problème à cela, après tout il faut bien que tout le monde ait un endroit où se poser. Je vous remercie Aylé.""De rien Monsieur. Puis-je me permettre de vous conseiller la soirée Karaoké sur l'île voisine ce soir, c'est une soirée donnée afin que les nouveaux arrivants du jour puissent se familiariser un peu avec tout le monde.." Je le remerciais une nouvelle fois avant de prendre congé, j'allais déposer mes bagages à l'intérieur puis je faisais un rapide tour du bungalow, prenant une douche rapide et me changeais en vue de cette soirée dont m'avait parlé le jeune homme. J'enfilais rapidement une chemise bleue avec un pantalon en lin blanc, disons que puisqu'il faisait chaud, je me mettais à l'aise et tentais de rester assez classe pour faire bonne impression ce soir aux autres.
Une fois prêt, je me décidais à aller découvrir un peu les alentours avant de partir pour l'île voisine. C'était assez simple en réalité, je n'avais eu qu'à suivre un groupe pour me retrouver à la soirée. Jamais, au grand jamais je n'aurais cru rencontrer ici une personne que je connaissais, je pensais sincèrement reprendre ma vie à zéro, être enfin moi, retrouver le jeune homme que j'avais été et qui malheureusement c'était perdu en chemin. En clair, je pensais pouvoir oublier mon passé, enfin pas tout mon passé mais une bonne partie, me dire qu'ici personne ne connaissais rien de moi avait quelque chose de réconfortant. Donc quel ne fut pas le choc pour moi lorsque j'entrais dans la salle de voir ce visage si familier, d'entendre cette voix bien connue et jamais oubliée. Solweigh était là, cette évidence me frappa de plein fouet, je ne m'y attendais vraiment pas, mais en même temps était-ce réel? Etait-ce vraiment elle ou une fille qui lui ressemblait beaucoup? Disons que de là où j'étais, le doute était encore possible, mais après quelques pas, je ne pouvais nier l'évidence, elle était bien là et le sentiment de me trouver chez moi, à la bonne place au bon moment s'insinua dans ma poitrine. Jamais je n'aurais pu l'oublier, après tout nous avions passé bon nombre d'années ensemble et j'étais vraiment content de la revoir.
Le choc passé, j'allais prendre place à une table, l'écoutant chanter Lovesong d'Adèle, elle était là à portée de main mais à présent aurais-je le courage d'aller lui parler? Serait-ce comme avant entre nous? Enfin pas tout à fait comme avant, je le savais, il n'était pas envisageable que l'on soit de nouveau en couple tous les deux et je dois avouer que je n'y pensais même pas, elle avait peut-être un mari,non je me disais plutôt que de retrouver une vieille amie était ce qu'il pouvait m'arriver de mieux ici. Je la suivais des yeux lorsqu'elle retourna à sa table, incapable de savoir si elle m'avait vu ou non, rassemblant mon courage, j'avais quand même eu le temps de la chanson pour me décider, je me levais et me faufilais entre les tables pour venir me planter devant elle, lui adressant un sourire amical."Bonsoir Miss Van Der Awkes, si on m'avait dit qu'on se reverrait ici, je ne l'aurais jamais cru. Comment vas-tu depuis tout ce temps? Je suis désolé de ne plus avoir donné de nouvelles...Mon père...Enfin je t'expliquerais tout ça une autre fois.... Qu'est-ce qui t'amène sur l'île? Toi aussi tu as été tirée au sort?" |
| | | Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Mer 3 Juil - 17:48 | |
| Me retrouver ici était plutôt étrange. Même plusieurs jours après mon arrivée, même après avoir eut des détails sur cet héritage, sur tout ce qui m’amenait finalement ici, même avec tout cela j’étais incapable de réaliser totalement ce qui se jouait autour de moi, pour moi et ma vie à venir. Je ne comprenais toujours pas que c’était le décès d’un de mes oncles qui m’amenait ici. Je ne comprenais pas pourquoi je me retrouvais sur son testament et à devenir une héritière alors que je ne le connaissais quasiment pas. Il vivait déjà reclus ici avant que je sois en âge de me souvenir de lui. Et pourtant lui devait me connaitre, en tout cas il connaissait mon existence et je me retrouvais ici à prétendre à son héritage et à l’argent qu’il avait amassé tout au long de sa vie. J’en étais malgré tout assez heureuse et pour l’instant le mal du pays ne s’était pas fait sentir. J’en profitais alors au maximum et je décidais donc de commencer à profiter pleinement de ma présence ici. Après tout le cadre était magnifique, idéal même et je n’en avais pas encore profité une seule seconde, ne m’inquiétant que des raisons de ma venue, de la durée de mon séjour ici et des conditions liées à l’héritage. Certes je me fichais bien de l’argent, ce n’était pas ce qui motivait ma présence ici et je n’avais aucune raison de courir après, mais il était vrai aussi que je ne cracherais pas dessus, cela me permettrait d’être tranquille un moment et de ne plus avoir à me soucier trop longtemps de mes besoins et de l’argent que j’avais à disposition.
Quoi qu’il en soit, c’était finalement la première fois que je sortais du bungalow pour participer à une des soirées organisées pour les nouveaux venus. Je n’avais été présente qu’à la première, le soir de mon arrivée, mais il y en avait quasiment tous les soirs, et toujours différentes. J’espérais pouvoir en profiter au maximum et m’amuser, trouver de nouveaux repères ici et pourquoi pas de me faire des connaissances. Ce soir c’était karaoké et je devais avouer que j’adorais cela. J’avais eut droit dans mon enfant à nombre de cours de musique, de chant et tout ce qui va avec. Je ne m’en étais jamais plaint, après tout j’aimais cela et aujourd’hui j’avais l’occasion de voir si je me débrouillais toujours et si je n’avais pas trop perdu. J’étais complètement dans mes chansons, ne remarquant plus les personnes qui entraient ou sortaient du bar. Cette sensation m’avait manqué, je ne m’étais pas sentie aussi bien depuis bien longtemps et c’était finalement assez agréable. Une fois ma deuxième chanson terminée, je descendais de scène, satisfaite de moi et assez distraite. Sans faire attention aux regards et aux remarques des gens que je croisais, je rejoignais ma table, m’y installais et buvais une gorgée du cocktail que j’avais commandé. Je jetais un coup d’œil à mon téléphone, attendant toujours une réponse de mon frère à mon message. Nous n’étions sur l’île que depuis une semaine et je ne savais déjà plus à quoi ressemblait mon frère. C’était à peine si nous nous croisions et j’en venais parfois à me demander s’il était bien présent sur l’île avec moi. Même si la soirée était belle, aurait dut être entrainante et amusante, je ne me sentais pas totalement à ma place. Tout à coup j’étais mal à l’aise et nostalgique. Je n’avais plus vraiment l’humeur à faire la fête et à profiter de la soirée comme je comptais le faire en arrivant. J’hésitais encore à quitter les lieux, à retourner au bungalow ou à me promener autour de l’île lorsque je remarquais quelqu’un qui approchait de ma table, venant résolument dans ma direction.
« Sebastian ? » Je restais sans voix en reconnaissant ce visage que j’avais vu si souvent mais surtout que j’avais espéré voir depuis longtemps. J’avais l’impression de rêver et je ne réalisais pas tout de suite qu’il était bien là devant moi à me parler. Malgré les années écoulées, j’avais l’impression que tout était comme par le passé, comme s’il était parti hier. Et plus je l’observais plus j’avais l’impression que le temps s’était arrêté, que nous étions revenus dans le passé, chez nous. Je réagissais alors qu’un nouveau chanteur se lançait et massacrait une magnifique chanson. Ce n’était pas un rêve, c’était bien la réalité et je devais me reprendre, réagir. Je le regardais un instant, réfléchissant aux questions qu’il venait de poser et tentant d’y trouver des réponses. Je reprenais du début, commençant par les bases d’une discussion normale. « Ca va plutôt bien … et toi ? Ca fait longtemps que tu es là ? » Mais bizarrement, j’avais beau faire en sorte de mener une discussion normale, je sentais bien qu’elle était loin de l’être. Se retrouver ici, comme si de rien n’était, après tout ce temps, ca n’était pas normal. Discuter comme si de rien n’était, ca ne l’était pas plus et je ne savais pas comment me placer dans cette discussion. Je continuais de l’observer bizarrement, l’invitant d’un signe de tête à prendre une chaise et à s’installer à ma table. « Pas exactement. » Et oui, lorsque la plupart des nouveaux venus ici étaient arrivés par un coup du hasard, moi j’avais été choisit par la personne dont je pourrais toucher l’héritage. « Enfin pour le fait d’être tirée au sort. En fait pour moi c’était un oncle ... que je n’ai jamais connu. » Je savais combien de gens réagissaient en semblant désolé lorsque je disais avoir perdu un oncle. Il semblait logique d’être proche de cette personne qui faisait parti de votre famille, alors que pour moi c’était un illustre inconnu et je n’aurais jamais l’occasion de le rencontrer ou d’en savoir plus sur lui que ce que j’avais découvert depuis quelques jours. Buvant une gorgée de mon cocktail, je sentais les premiers effets de l’alcool auquel je n’étais pas habituée, et je tentais de me concentrer à nouveau sur notre discussion. « Ca fait longtemps … Qu’est-ce que tu deviens ? » Je n’étais plus à l’aise du tout d’un coup. Les conditions de notre séparation, la façon dont les choses s’étaient passées, le fait qu’il soit parti du jour au lendemain sans jamais plus donner de nouvelles. Ca avait été très dur pour moi et j’avais tenté à de nombreuses reprises de reprendre contact sans y parvenir néanmoins. J’avais envoyé un nombre incalculable de lettres chez lui, chez son père, à défaut de pouvoir le joindre autrement. Je n’avais jamais eut la moindre réponse et j’avais finit par me convaincre qu’il m’avait oublié, qu’il était passé à autre chose et que notre histoire n’était pas aussi sérieusement pour lui qu’elle l’était pour moi. Et là je me retrouvais en face de lui, face à ma solitude de l’époque. J’étais heureuse de le revoir et déçue, blessée même, de repenser à notre histoire, à ce qu’elle aurait put être si les choses avaient été différentes. Si sa mère était décédée ne serait-ce qu’un an plus tard, il aurait été majeur et n’aurait pas eut à dépendre de son père. Il ne serait alors peut-être pas parti et tout aurait put être bien différent. Mais on ne pouvait pas revenir en arrière ou oublier. Il nous fallait avancer et je comptais bien faire mon possible pour m’éviter de souffrir une nouvelle fois. |
| | | Sebastian Hellsworth ღ Installation le : 07/06/2013 ღ Messages : 22 ღ Célébrité : Keegan Allen ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Ven 5 Juil - 19:16 | |
| "Oh euh non je viens tout juste d'arriver sur l'île voisine et toi?" Je lui adressais un sourire en prenant place à sa table, me plaçant juste en face d'elle. J'esquissais une grimace alors que le chanteur amateur qui avait prit le relais de Solweigh massacrait sa chanson. Je la regardais dans les yeux, me souvenant de beaucoup de choses nous concernant et la façon dont je l'avais abandonnée me hantais, mais je n'avais pas eu le choix. Elle m'expliqua alors attentivement qu'elle était ici parce qu'elle avait été mise sur le testament d'un de ses oncles, un oncle qu'elle n'avait jamais connu. "Oh... Eh bien je ne sais pas quoi te dire... Tu ne l'as jamais connu alors je présume que de te présenter mes condoléances serait complètement déplacé.." Ben oui, si elle ne l'avait jamais connu, elle n'avait par conséquence pas de chagrin et il était totalement déplacé de lui présenter mes condoléances. Je lui adressais un sourire confus, ne sachant pas très bien comment me comporter avec elle, après tout je refaisais surface comme une fleur après des années d'absence et cela me mettait mal à l'aise. Je faisais signe à un serveur qui vint prendre ma commande rapidement et me la rapporta avant même que Solweigh ne me pose sa question. J'avalais une gorgée de whisky et faisait tourner le liquide dans mon verre, un tic nerveux chez moi.
"Ce que je deviens?.." Un pauvre type voilà ce que je suis, un pauvre type persécuté par l'ombre de son père, qui tente désespérément de lui échapper et qui était tellement prêt à tout pour se barrer de là qu'il a accepté de partir pour une île où il est soit disant en compétition pour recevoir un héritage! "Je faisais des études de droit pour devenir avocat, mais j'ai tout arrêté pour venir ici... En fait c'est pas vraiment ce que je voulais faire mais mon père m'a contraint à suivre ce cursus, comme il m'a contraint à faire beaucoup de choses que je regrette..." Je regrettais d'avoir dû suivre mon père à la mort de ma mère, d'avoir été obligé d'abandonner Solweigh. Je baissais le regard sur mon verre, ne voulant pas croiser le sien qui me faisait toujours craquer, rien qu'avec un regard elle parvenait à me faire avouer n'importe quoi, j'avais jamais rien pu lui cacher et elle le savait. "Et toi, tout se passe bien pour toi? A te voir, il me semble que je peux dire que tu es heureuse dans ta vie." J'essayais d'une manière détournée de savoir si elle avait quelqu'un dans sa vie, pas que cela m'intéresse énormément mais je voulais savoir si elle était parvenue à refaire sa vie, déjà elle ne portait pas d'alliance ce qui était un bon point mais bon, on ne sait jamais. Je m'intéressais simplement à la vie d'une vieille amie, comme je l'aurais fait avec un ami masculin, après tout si moi je n'étais pas marié ou en couple à mon âge, ce n'était pas le cas de tout le monde et puis cela nous ferait un sujet de discussion si jamais elle avait un homme dans sa vie, enfin je ne réalisais pas que je venais peut-être de lancer la discussion sur un terrain glissant. Je vidais le reste de mon verre d'un trait et le reposais sur la table, me sentant toujours aussi nerveux, je jetais un coup d'oeil autour de nous avant de la regarder à nouveau et de souffler un peu. "Ecoute, il faut que je te demande quelque chose...Je sais qu'on vient juste de se revoir mais j'ai besoin de savoir, j'ai quelques doutes à propos de mon père et je dois te demander si tu as tenté d'entrer en contact avec moi au cours des dernières années ou si tu as reçu mes mails.... J'ai arrêté de t'appeler par la suite ou de t'envoyer des messages parce que je n'obtenais jamais de retour ou j'avais sans cesse ta messagerie et j'ai toujours soupçonné mon père sans en avoir la preuve... Il fallait que je sache, si tel était le cas, il m'avait empêché de la revoir, sauf que je ne saurais jamais pourquoi, je ne le saurais pas puisqu'il m'était impossible de poser la question à mon père, je ne voulais plus aucun contact avec lui, mais je voulais tout de même savoir si cela venait d'elle ou de lui. Et je pense que si elle avait tenté de rentrer en contact avec moi, elle devait savoir que cela ne venait pas de moi, j'avais été malheureux durant des mois, mais je n'avais jamais pu non plus retourner la voir physiquement, ayant carrément déménagé dans un autre état et étant surveiller quasiment en permanence.
|
| | | Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Sam 6 Juil - 10:45 | |
| Être face à Sebastian à cet instant c’était certainement la chose la plus étrange qui soit pour moi. Certes j’étais surprise de me retrouver ici et des raisons qui m’y avait amené. J’étais surprise aussi de la tournure que prenait ma vie depuis quelques temps, mais là c’était le pompon. Retrouver sur cette île perdue au milieu de l’océan, celui que j’avais longtemps considéré comme était l’homme de ma vie, le seul dont je sois vraiment tombée amoureuse. La vie avait parfois un sens de l’humour assez particulier et nous nous retrouvions à présent ensemble après huit ans sans se voir et parvenir à avoir des nouvelles l’un de l’autre. Tout cela était surréaliste et j’en venais presque à me demander si c’était la réalité ou si j’étais en train de rêver. J’avais si souvent imaginé comment pourraient se passer nos retrouvailles que je ne savais finalement plus où était la réalité et le rêve. Je tentais de rester connectée à cet instant et notre discussion, me posant malgré tout tout un tas de questions. Visiblement Sebastian faisait parti des derniers arrivants et je me doutais que cette histoire pourrait encore me réserver bien des surprises. « Je suis là depuis quelques jours seulement. » Discuter ainsi me semblait étrange. Après tout ce temps passé loin l’un de l’autre, se retrouver aujourd’hui face à face, à discuter comme si de rien n’était ou presque. Comme s’il était normal de se retrouver maintenant après des années. Et pourtant j’avais l’impression que discuter devenait difficile. C’était comme si une distance étrange s’était créée entre nous et que je ne parvenais plus à me comporter comme par le passé. Tout était étrangement plus simple auparavant. Il savait tout de moi, je n’avais pas besoin de parler pour qu’il comprenne ce que j’avais à dire. Mais les années avaient passées, tout cela était loin de nous à présent et j’avais du mal à m’y retrouver et à savoir comment agir.
Je souriais légèrement à sa remarque, il était vrai que présenter ses condoléances à quelqu’un qui n’était pas réellement en deuil était étrange. Les choses auraient été différentes si j’avais connu l’oncle à cause duquel je me trouvais ici, mais ce n’était pas le cas et bien souvent les gens ne savaient pas comment réagir lorsque je leur disais ce qu’il en était. Comme toujours je passais outre ce détail qui n’était finalement que cela et rien de très important et je relançais la discussion sur autre chose. Ce qu’il était devenu. Tant de choses avaient changées durant ces années, je me doutais que bien des détails étaient différents pour lui à présent. Peut-être était-il en couple ou même marié. Il semblait relativement heureux jusqu’à ce que je pose la question qui fâche et qu’il semble soudain se décomposer en commençant à y répondre. Visiblement son départ n’avait pas favorisé les choses. Lui qui n’avait pas connu son père avait semblé heureux d’avoir une chance d’apprendre à le connaitre et de vivre avec lui à la mort de sa mère. Mais visiblement cette idée là s’était rapidement envolée et les choses avaient du tourner assez mal. Je l’écoutais me raconter sa nouvelle vie, réalisant qu’il était passé à coté de bien des choses en devant partir. « Je suppose que ca ne se passe pas très bien avec lui alors ? » C’était tout ce que j’avais espéré lorsqu’il était parti, que les choses se passent bien entre lui et son père. Il le méritait, retrouver un père aimant qui l’aurait aidé à supporter l’absence de sa mère. Mais je me rendais compte à présent que la réalité était bien loin de tout ce que j’avais envisagé. Je m’en voulais alors de l’avoir poussé à partir vivre avec son père. Certes il n’aurait pas eut d’autre choix, mais lorsqu’il me l’avait annoncé j’étais convaincue que ce serait une bonne chose pour lui, la meilleure qui puisse lui arriver. Je m’étais lourdement trompée et il en avait visiblement payé le prix durant ces années passées avec lui.
J’étais mal pour lui, il n’avait pas mérité que son père agisse de cette façon. Après toutes ses années sans lui, l’entente aurait dut être parfaite entre eux et son père aurait dut accepter les choix de Sebastian sans imposer les siens. Enfin s’était ma vision des choses à l’époque, et même encore maintenant. Il me retournait la question et je me sentais un peu plus mal encore en réalisant que malgré son absence j’avais réussit à aller de l’avant et à continuer ma vie normalement. Je n’étais pas totalement heureuse, il me manquait bien des choses encore, mais il fallait que je parvienne à avancer pour en arriver là et je n’étais pas sure d’y parvenir en me retrouvant face à Sebastian tous les jours. « Je fais ce qu’il faut pour. J’ai obtenu mon diplôme juste avant d’arriver ici et je vais enfin pouvoir faire ce que j’ai toujours voulu. Enfin j’attends encore de voir comment se passent les choses ici. » Depuis la plus tendre enfance je nourrissais un rêve, une envie pour mon avenir. J’avais poursuivit des études pour en arriver là et aujourd’hui il ne me restait plus qu’à définir quelle serait ma nouvelle vie et où elle se déroulerait pour tout mettre en place. « Il y a une chance pour que je ne reste pas indéfiniment ici et que tout se règle rapidement pour nous alors je verrais ce qu’il en sera à ce moment là. Pour l’instant je profite de cette nouvelle vie qui s’offre à moi et de quelques mois de vacances offertes. » Je n’envisageais pas encore de rester longtemps sur cette île, quelle que soit la raison et le dénouement pour l’héritage. Je n’étais ici que depuis quelques jours et je ne parvenais pas à me dire que je pourrais rester vivre ici toute ma vie. Tout comme je ne réalisais pas encore que je pourrais en partir avec une somme d’argent astronomique. Je préférais laisser cela de coté malgré tout, ne sachant pas encore où j’en étais et ce qu’il arriverait par la suite.
Terminant mon verre, je réalisais que j’oubliais de mentionner un détail non négligeable. « Et Joe et Greyson sont là tous les deux donc je n’ai pas perdu tous mes repères en arrivant ici, ca aide. » Joe, s’était Joseph mon frère et Greyson mon meilleur ami depuis le départ de Sebastian. A l’époque où nous étions ensemble, Greyson était un voisin et ami de la famille. Nous étions souvent ensemble à l’époque où Sebastian était encore avec nous, et avec le temps nous nous étions rapprochés plus encore. A présent il avait pris une place importante dans ma vie. Une place de meilleur ami tout simplement. Je n’avais jamais envisagé qu’il soit plus et notre amitié était bien trop importante à mes yeux pour imaginer qu’elle se transforme en autre chose. Ces deux là restaient les deux hommes de sa vie et elle avait du mal à se passer de leurs présences à ses cotés. Tout comme elle avait eut du mal à se passer de celle de Sebastian après son départ. Ils étaient alors devenus plus importants encore pour elle. Commandant un nouveau verre, sans alcool cette fois, je me perdais dans mes pensées. C’était perturbant de me retrouver ici à présent, face à Sebastian et j’avais du mal à faire la part des choses et à définir comment me comporter. Car même si les années avaient passées, j’avais l’impression que ce n’était pas le cas et me bloquais, ne pouvant pas pour autant me comporter de la même façon avec lui. Il était certainement en couple, ou avait au moins avancé de ce point de vue là, plus que moi de toute façon. Je me perdais dans mes pensées lorsqu’il se lança à me poser une nouvelle question. Une question simple en apparence mais qui me laissait voir le coté compliqué de la situation. Je l’observais alors qu’il posait sa question, comprenant alors que nous avions tous les deux fait tout ce qu’il fallait pour rester en contact, mais que quelqu’un était intervenu au milieu. Je ne pus m’empêcher de réagir alors que je comprenais tout cela. Il avait vu juste et visiblement quelqu’un avait fait en sorte de nous couper l’un de l’autre. Qu’il s’agisse de son père ou de quelqu’un d’autre n’avait pas vraiment d’importance pour moi, mais je comprenais que c’était important pour lui. « Je ne sais pas si c’est ton père qui … » C’était horrible pour moi d’aller envisager l’idée que son père ait put faire cela, mais je comprenais doucement que je m’étais largement trompée sur lui. « Je t’avais envoyé des messages durant les premiers jours. Comme je n’avais pas de réponse, je suis passée aux lettres que j’envoyais à l’adresse que tu m’avais donnée. J’en envoyais deux par semaines dans les premiers temps et puis … comme je n’avais aucun nouvelle j’ai finit par abandonner. » Je me rendais compte à présent que si seulement son père n’avait pas été là au milieu de nous, nous aurions put rester en contact et peut-être que les choses auraient put être bien différentes. Peut-être que nous serions toujours ensemble aujourd’hui. Allez savoir. |
| | | Sebastian Hellsworth ღ Installation le : 07/06/2013 ღ Messages : 22 ღ Célébrité : Keegan Allen ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Mar 9 Juil - 18:35 | |
| J'acquiesçais tandis qu'elle me disait qu'elle était là depuis quelques jours déjà, elle avait donc une longueur d'avance sur moi, ce qui était bon à savoir, ainsi si la discussion tournait en rond, je pouvais toujours orienter le sujet sur les environs. Bref, je répondais poliment à ses questions, essayant de ne pas trop en dire. Après tout il y avait des années que nous ne nous étions pas vu et je ne savais pas trop quels étaient ses sentiments et ressentis à mon égard, je l'avais tout de même abandonnée comme un lâche, certes sur ses conseils mais tout de même. "Je ne te le fais pas dire... Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais." Je parvenais à dévier la conversation sur elle, curieux de savoir ce qui lui était arrivé depuis que nous nous étions séparés.
J'apprenais alors qu'elle avait obtenu son diplôme et qu'elle allait enfin pouvoir faire ce qu'elle avait toujours voulu faire. Je la félicitais et lui adressais un sourire sympathique, je dois avouer que j'étais fier qu'elle s'en soit sortit aussi bien. Elle m'expliqua ensuite qu'elle ne comptait pas vivre ici définitivement, visiblement elle n'avait pas du tout le même avis que moi sur la question. En même temps elle n'avait certainement aucune raison de rester ici, elle avait une belle vie avant alors pourquoi resterait-elle sur cette île? "Hum je vois, pour ma part je compte bien m'installer ici, que je touche ou non cet héritage, je resterais ici. J'ai pas la moindre envie de rentrer chez moi, d'ailleurs j'ai vendu la plupart de mes affaires avant de venir ici et j'ai rendu les clés de mon appartement, donc je suis libre comme l'air." Je n'avais pas du tout l'intention de rentrer chez moi, ici je pourrais échapper à mon père et à tout son réseau d'informateur, je pourrais enfin vivre la vie que je désirais. Je buvais une nouvelle gorgée tout en la regardant vider son verre, elle ajouta alors que son frère et l'un de nos amis étaient là eux aussi. Je sentais alors mon estomac dévaler plusieurs étages d'un coup, j'allais devoir les affronter eux aussi, devoir me justifier pour avoir abandonné involontairement Solweigh et si elle était peut-être prête à me pardonner, ce ne serait peut-être pas le cas des garçons. "Oh... Et bien tant mieux alors si tu es accompagnée, je me doute que ce doit être bien plus facile comme ça." Je savais que Greyson était un ami, rien qu'un ami mais j'avais la désagréable impression que leur relation avait pu évoluer après mon départ, je n'avais jamais trop apprécié la proximité qui les liait et pourtant je n'en avais jamais rien dit. J'avais préféré croire que ce n'était qu'un bon ami, qui se comportait comme tel et rien de plus, mais aujourd'hui était-ce encore d'actualité? Avait-il profité de mon départ pour se rapprocher un peu plus d'elle et pourquoi pas occuper la place que j'avais dans le coeur de Solweigh? Mais je m'égarais là.. Il y a bien longtemps que nous n'étions plus ensemble et elle était en droit de refaire sa vie avec qui elle souhaitait, tout comme moi d'ailleurs.
Je ramenais alors la conversation sur un sujet bien peu joyeux, mais j'avais besoin de savoir si elle avait pu tirer un trait si facilement sur moi ou si ma théorie était valable. Lorsqu'elle confirma mes doutes, je serrais les dents et regardais ailleurs, alors j'avais raison, mon père avait fait tout ce qu'il pouvait pour effacer mon ancienne vie, pour me retenir et me contrôler à sa guise. Elle avait abandonné, se disant que c'était moi qui ne voulait plus avoir de contact avec elle alors que ce n'était pas du tout le cas."Eh bien il semblerait que mes doutes soient fondés maintenant... J'ai jamais pu croire que tu m'ignorais comme ça, j'ai fait tout ce que je pouvais pour te contacter, j'ai même essayer de prendre une voiture pour venir te voir, mais il a réussi à me faire revenir à la maison en me faisant douter terriblement, cela faisait plus de six mois que je n'avais plus de nouvelles.. alors je suis rentré et je me suis persuadé que tu avais refait ta vie." J'étais complètement dégouté, si mon père ne s'était pas mis entre nous, peut-être qu'aujourd'hui nous serions toujours ensemble enfin peut-être pas, mais au moins on ne se serait pas quitté de cette manière. Je ne savais plus quoi dire, franchement là je n'en revenais pas, je savais que mon père était capable de beaucoup de choses mais là il avait poussé beaucoup trop les limites et jamais je ne pourrais lui pardonner."Je suis désolé Solweigh... Ca aurait jamais dû se passer comme ça, je n'aurais jamais dû partir avec lui. Mais bon, maintenant ce qui est fait est fait on ne peut plus revenir en arrière. J'espère que tu me pardonneras pour ce qui s'est passé, même si je n'en suis pas vraiment responsable." A présent que nous nous étions retrouvés en quelque sorte, je ne voulais pas qu'on se croise sans se parler, on pouvait au moins être ami non? Je ne supporterais pas de la croiser chaque jours sans lui adresser la parole ou qu'elle m'ignore parce qu'elle a souffert à cause de moi, bien entendu je l'aurais bien mérité mais je préférais de loin tout faire pour qu'elle me pardonne et que l'on retrouve une entente cordiale. Disons que mon amie, ma meilleure amie me manquait, parce qu'avant d'être un couple nous étions amis, de très bon amis, elle était même la seule fille qui connaissait tout mes petits secrets, à qui j'avais autant confié les divers évènements marquants de ma vie."Quand je pense que si je n'avais pas changé d'avis et poursuivi ma route, j'aurais pu dissiper ce malentendu bien plus tôt." |
| | | Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Mar 9 Juil - 19:56 | |
| Pourquoi le hasard avait-il voulu que nous nous retrouvions ici, à cet instant, après tout ce temps ? Ca n’avait pas de sens et en même temps c’était pour moi un signe que nous étions destinés à être en lien et que même ce qui nous avait séparés ne parvenait pas à nous garder loin l’un de l’autre. J’étais étonnée de découvrir que la vie de Sebastian était si éloignée de ce que j’avais espéré pour lui, que ce que je m’attendais. Son père était un monstre, je ne l’avais pas imaginé ainsi. Il avait sut me duper et pourtant j’avais fait tout ce que je pouvais du haut de mes 16 ans de l’époque pour m’assurer que l’homme que j’aimais ne partait pas avec le premier venu, n’importe qui. Je n’avais pas réunit beaucoup d’informations et si j’avais put j’aurais certainement fait trainer les choses. Mais j’étais convaincue à l’époque que tout ne pourrait être que meilleur pour Sebastian avec son père. Alors j’avais laissé faire, je l’avais même encouragé dans l’idée de partir avec lui. Et à présent tout ce qui semblait importer pour le jeune homme c’était de fuir son père. La preuve en était faite qu’il n’était pas qui il avait semblé. Je l’observais un instant alors qu’il disait préférer rester vivre ici plutôt que retourner chez lui. C’était certain que cette idée se tenait et était plus que compréhensible. Malgré tout je gardais des réserves, rien ne le forçait à rester ici pour autant. « Ne pas rentrer chez toi, je le comprends, mais le monde est grand tu pourrais surement trouver un autre endroit qu’ici. » Je m’étonnais de voir qu’il supporterait d’être bloqué sur cette île dont on ne pouvait plus partir et qui était finalement assez morne, d’après mon œil actuel en tout cas. « Je ne suis pas là depuis longtemps, mais je tourne déjà en rond, j’ai l’impression que les journées durent des mois à ne rien avoir à faire de particulier. » Etre un potentiel héritier compliquait les choses. On m’avait dit que je n’avais rien à faire, presque même que je n’avais le droit de rien faire. Je me retrouvais à passer mes journées dans le bungalow ou en dehors à découvrir l’île en détail, passant d’une partie à une autre et finissant par tourner en rond. Je savais que je ne tiendrais pas très longtemps à ce régime là et que j’allais vite finir par m’ennuyer. Certes l’arrivée de Sebastian m’aiderait certainement à m’occuper quelques temps … mais ca ne durerait pas longtemps. Je gardais par-dessus tout à l’esprit qu’il ne fallait pas que je m’attache à lui à nouveau. Nous avions passé trop de temps loin de l’autre pour faire comme si de rien n’était et comme si nous n’avions pas changé. Les années avaient passées, nous transformant par la même occasion et je faisais en sorte de m’en souvenir.
Et le pire était certainement que j’avais de la compagnie. Entre mon frère, mon meilleur ami et mes cousins, je ne pouvais pas dire que j’étais seule ici, mais je n’étais pas à mon aise pour autant. Je n’étais pas sereine sur cette île dont ma seule idée à l’heure actuelle et à longueur de journée était de partir ou au moins de trouver de quoi m’occuper. Je sentais bien que je ne tiendrais pas longtemps à ne rien avoir à faire. Il me fallait un travail, peu importait que je gagne de l’argent, je n’en avais pas vraiment besoin ici. Tout ce que je voulais c’était m’occuper. Je perçus un léger changement d’humeur chez Sebastian alors que je disais être ici avec Joseph et Greyson. Je me doutais qu’il ne les avait pas oubliés, mais je m’étonnais qu’il ne semble pas plus content que ca à l’idée de revoir deux de ses anciens amis. « Ca aide de ne pas être seule c’est sur … et maintenant toi non plus tu n’est plus seul … » Je lui souriais doucement. A présent il pouvait compter sur nous pour le soutenir et peut-être même qu’il pourrait reprendre sa place parmi nous malgré le temps et les problèmes. Je ne me doutais même pas qu’il pouvait craindre la réaction des garçons. Ils savaient bien qu’il n’avait pas eut le choix, qu’il avait dut partir et si certes ils lui avaient reproché l’absence de nouvelles, j’étais convaincue que ca ne durerait pas longtemps en réalisant l’influence que pouvait avoir le père de Sebastian sur son fils.
Et nous en arrivions rapidement à parler de cela, de son père et de ce qu’il avait mis en œuvre pour mieux nous séparer. Je n’en revenais pas de découvrir tout cela, de voir jusqu’où il avait été capable d’aller. J’observais Sebastian alors qu’il assimilait les informations que je lui donnais et qu’il comprenait comme moi que tout était la faute de son père. Je regardais mon verre alors qu’il me racontait avoir faillit revenir chez nous pour me voir. Lui aussi avait tenté quelque chose … qui s’était finalement révélé vain. Je relevais la tête vers lui pour mieux comprendre à quel point il était mal. Si seulement il avait été au bout de ce voyage … et si je m’étais montrée … Je le laissais terminer son histoire avant de me lancer dans la mienne, souriant presque machinalement en réalisant que nous étions restés connectés quoi qu’il arrive. « J’ai tenté de te voir aussi … à peine trois mois après que tu sois parti … j’ai eu quelques jours libres au niveau cours et j’ai voulu aller te rejoindre pour savoir comment s’était passé ton arrivée … sauf qu’une fois sur place, à l’adresse que tu m’avais laissé … ton père m’a dit que je n’avais rien à faire là, que tu avais trouvé quelqu’un d’autre et qu’il valait mieux pour moi que je rentre. » J’avais été assez crédule pour me laisser convaincre, pour me dire que ca pouvait être vrai. Ca semblait expliquer toutes les questions que je me posais, tous les doutes qui m’assaillaient à l’époque. « Je suis restée à quelques dizaines de mètres devant chez toi en attendant que tu rentres et tu es revenu … avec une fille … vous sembliez bien vous entendre alors … je suis rentrée. » J’avais pris pour argent comptant ce que son père m’avait dit, ne cherchant pas la moindre explication supplémentaire, me disant que celle là était largement suffisante et que j’avais là la preuve qu’il me fallait pour pouvoir repartir, aller de l’avant. Mais je n’y suis jamais parvenue. Je n’avais jamais réussit à tirer un trait sur lui, n’avait finalement pas vécut autrement qu’au travers de mes études durant ces années.
Avalant une nouvelle gorgée de jus de fruit pour tenter de faire passer les révélations que nous venions de nous faire et que les choses auraient put être tellement différentes si seulement … Je relevais alors la tête vers Sebastian, ne comprenant même pas pourquoi il s’excusait. Je l’avais poussé plus qu’il n’aurait fallu. C’est moi qui avait finalement fait en sorte qu’il parte avec son père et si je devais en vouloir à quelqu’un aujourd’hui ce serait à moi, ou à son père, mais pas à lui. « Tout cela n’est pas ta faute, je t’ai poussé à le suivre, je pensais que ca se passerait différemment et je te crois quand tu dis que tu as fait tout ton possible pour garder le contact … » Il n’était pas du genre à me mentir en temps normal et je doutais qu’il ose le faire même maintenant. Il avait toujours été sincère avec moi alors pourquoi cela changerait maintenant. « C’était le destin tout simplement. » J’étais de plus en plus résignée avec ce genre de phrases toutes faites reprochant au destin tous les problèmes que je traversais, les maux que je vivais. « Comme le fait qu’on se retrouve ici aujourd’hui. » Parfois le destin avait des avantages et des inconvénients. Nous avions vu les deux points et n’étions certainement pas au bout de nos surprises. Je me plongeais dans la contemplation de mon verre, me perdant surtout dans mes pensées. Je me demandais comment auraient put être nos vies si les choses avaient été différentes. Si seulement nous avions sut … tout aurait put être différent. Et visiblement une fois encore nous pensions la même chose. « Tu l’as dis, ce qui est fait est fait … on ne peut pas revenir en arrière, seulement avancer. » Je relevais les yeux vers lui, troublée par le fait que malgré le temps nous soyons toujours connectés de cette façon. Pensant les mêmes choses en même temps ou presque. C’était irréel et cela me rendait plus mal encore. Terminant mon verre d’une traite, je réalisais que j’étais à l’étroit ici. J’avais chaud, j’étouffais. C’était comme si l’air s’était raréfié d’un coup, que je me retrouvais dans une pièce surchauffée, enfermée sans possibilité de sortir. J’étouffais … Et plus je tentais de respirer moins j’y parvenais. Je me levais finalement, assez brusquement, avec l’impression d’être en apnée. « J’ai besoin d’air … » Sans laisser le temps à Sebastian de réagir, je me retrouvais dehors sans même comprendre comment j’avais fait pour sortir du bar. Je prenais de grandes inspirations, tentant d’oublier tout ce à quoi je pensais, tentant surtout de respirer et de faire passer la crise d’angoisse qui venait de me submerger. |
| | | Sebastian Hellsworth ღ Installation le : 07/06/2013 ღ Messages : 22 ღ Célébrité : Keegan Allen ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Jeu 11 Juil - 19:45 | |
| Je sentais mon visage se décomposer alors qu'elle me racontait qu'elle aussi avait tenté de venir me voir. Je n'en revenais pas de ce que mon père avait pu inventé pour l'éloigner de moi. Jamais je n'avais refait ma vie, tout du moins je n'étais pas sortit avec cette fille, je n'avais jamais retrouvé de fille comme Solweigh et j'avais du mal à accorder ma confiance. Avec elle s'était différent, j'avais confiance en elle mais après notre séparation je n'avais jamais pu accorder ma confiance à quelqu'un d'autre. Bref, j'étais carrément dégouté de ce qu'elle me racontait. "Cette fille était tout simplement la fille des voisins, elle rentrait avec moi ce soir là parce qu'elle allait me prêter ses notes, étant donné que je prenais l'année en cours de route... Je n'ai...Enfin je n'ai jamais songé sortir avec quelqu'un d'autre, pas à cette époque là." Pour ne pas prendre trop de retard sur mes camarades, j'avais été obligé de demander de l'aide à la fille des voisins, par la suite nous étions devenus amis mais cela s'arrêtait là, jamais je n'étais sortit avec elle, elle n'était pas du tout mon type de femme. "Il ne m'a jamais dit que tu étais venue à la maison pour me voir, je n'en ai jamais rien su... Et je te promets que je n'étais pas en couple avec Amélia, on est simplement amis. Elle est la seule qui à mon arrivée à accepter de me parler et de m'aider." J'aurais largement préféré rester avec Solweigh, continuer mon année dans notre lycée mais je n'avais pas eu le choix et j'avais tout pris en cours de route, donc j'avais bien été obligé de trouver des personnes pour m'aider mais visiblement mon père s'était servi de ça contre moi.
Je restais silencieux, réfléchissant à la situation, me disant que nous aurions pu être réuni bien avant aujourd'hui mais comme elle le disait si bien cela relevait du destin. Au moins elle me croyait quand je lui disais que j'avais tout ce que je pouvais pour garder le contact avec elle, ce qui me soulageait un peu. "Oui seulement avancer, je pense que ça ne sert à rien de se vautrer dans le passé mais j'avais besoin de savoir et que les choses soient mises à plat." Je la regardais tout en parlant, mais elle avait l'air perdue alors je me taisais, me contenant d'attendre, c'est alors qu'elle se leva brusquement pour se précipiter dehors sans que j'ai le temps de réagir. Je me levais à mon tour, payant nos consommations avant de sortir. Je la trouvais un peu plus loin, elle n'avait pas l'air bien du tout et je me doutais qu'elle était en train de faire une crise d'angoisse, je m'approchais doucement d'elle, posant ma main sur son épaule et lui levant le visage vers le mien. "Regarde moi.. Solweigh, détend toi, respire calmement.... Qu'est-ce qui ne va pas?" Je restais près d'elle, on ne sait jamais, elle n'était pas vraiment dans son assiette et je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose d'ailleurs j'étais un peu inquiet à l'idée de la laisser rentrer toute seule. "Est-ce que tu aimerais que je te raccompagne?" |
| | | Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Ven 12 Juil - 18:27 | |
| Me retrouver ici, savoir que tout aurait pu être différent, c’était insupportable. J’étais heureuse de retrouver Sebastian c’était certain, mais malgré tout je sentais que j’allais souffrir de cette situation. Je n’avais pas réussit à l’oublier contrairement à ce que je laissais penser et croire aux autres. Même moi je ne parvenais pas encore à accepter cela et je préférais encore me dire que c’était simplement de l’attachement entre nous. Comme si ce n’était que le reste de ce qui nous liait il y a des années. Ca semblait tellement plus simple ainsi. Et pourtant ca ne l’était pas. Me dire nous aurions pu nous retrouver beaucoup plus tôt, que nous serions peut-être toujours ensemble si seulement j’avais refusé de croire le père de Sebastian, si seulement nous avions put être plus proches tous les deux. Rien n’aurait du être capable de nous séparer, nous aurions du savoir l’un comme l’autre que notre lien était plus fort que tout cela et qu’après quelques temps nous pourrions nous retrouver. Il aurait suffit d’attendre que nous soyons majeurs tous les deux, après cela nous aurions pu nous retrouver et personne n’aurait plus eut rien à dire. Mais ca ne s’était pas passé comme ca. « Ton père m’avait laissé entendre tout autre chose. » Cette fille avec qui je l’avais vu … son père savait qu’il allait rentrer avec elle et que je pourrais les voir. Il savait que j’allais douter de ces dires et que je resterais là à attendre de voir par moi-même. Il savait que je tomberais dans ce piège et que je le croirais bêtement, naïvement. Et oui j’étais naïve à l’époque, ce qui n’était plus le cas depuis et je ne tomberais plus dans ce genre de piège à présent. Je me doutais à présent qu’il n’avait évidemment rien dit à Sebastian sur ma venue. « Il n’avait pas intérêt à le faire, sinon il aurait risqué de perdre le contrôle qu’il avait sur toi. Et tu n’as aucun compte à me rendre. » A l’époque j’aurais voulu savoir tout cela, connaitre la vérité et savoir que ce n’était que de l’amitié avec cette fille. A présent le temps avait passé et il n’avait plus rien à me devoir. Il n’avait plus de compte à me rendre ou d’explications à me donner. Nous n’étions plus ensemble, il avait tout quitté et pouvait très bien refaire sa vie loin de moi, s’aurait été normal.
Et je me retrouvais avec toutes ces idées en tête. Toutes ces pensées qui me rendaient presque malade de savoir que tellement de choses auraient put être différentes. Si seulement j’avais su plus tôt. A présent j’avais l’impression qu’il était trop tard, que rien ne pourrait être modifié et que nous ne pourrions plus jamais nous retrouver comme avant. « Oui, c’est bon à savoir. » Ce n’était pas vrai, le savoir semblait encore plus cruel, encore plus difficile à accepter et insupportable. Je ne pouvais pas continuer ainsi. Je me retrouvais prise au piège, avec l’impression de ne plus rien contrôler, avec l’impression d’étouffer, de ne plus réussir à respirer. Depuis quelques mois j’avais parfois ce genre de sensations et ces montées d’angoisse soudaines, inexpliquées et inexplicables. Je ne parvenais plus à me contrôler et devais alors quitter le lieu où je me trouvais et m’isoler de tout. Me retrouver dans ma bulle était souvent la seule solution. Je n’hésitais donc pas longtemps avant de prendre la fuite, de sortir du bar laissant Sebastian derrière moi. J’avais besoin d’air, de sortir d’ici. J’avais l’impression que les murs se rapprochaient de moi, m’encerclaient et m’empêchaient carrément de bouger, de respirer.
Une fois dehors, devant le bar je me retrouvais seule, je pouvais respirer, mais je ne me sentais pas mieux pour autant. Je ne comprenais pas moi-même ce qu’il m’arrivait. J’étais mal en point, j’avais l’impression que pour aller mieux je devais fuir tout ce qui m’entourait. J’aurais volontiers quitté cette île, mais je savais que je ne le pouvais pas, pas avant que les histoires liées à l’héritage soient terminées. Pas maintenant que j’avais retrouvé Sebastian. Mais c’était ca le problème finalement. Que je l’ai retrouvé rendait les choses plus compliquées encore. J’allais devoir aller de l’avant en sachant qu’il était là juste à coté et que je ne saurais certainement jamais ce qu’auraient put être nos vies si nous étions restés ensemble. C’était douloureux et je ne savais pas si je pourrais supporter cela ou combien de temps j’y parviendrais. Il le faudrait malgré tout, quoi qu’il arrive. Il l’avait dit lui-même il fallait aller de l’avant et oublier le passé. Ca semblait plus que clair. Et je me retrouvais une fois de plus prise au piège lorsqu’il arriva derrière moi, tentant de me calmer. Je levais les yeux vers lui et l’espace d’une seconde j’oubliais tout. Tout ce qui m’oppressait à peine quelques secondes plus tôt avait disparu. Je luttais contre toutes les sensations qui me parcouraient, tentant de reprendre mon calme. « C’est rien ca va … je deviens parfois un peu claustrophobe. » C’était l’excuse qui sortait le plus souvent dans ce genre de cas et ca semblait passer avec tout le monde. Le bar n’était pas grand, de plus en plus de monde s’y entassait alors ca aurait put être plausible. Et ainsi cela m’évitait de devoir expliquer autre chose et les véritables raisons de mon malaise. Je savais que j’avais besoin d’être seule, besoin de repos et de calme, de tranquillité aussi pour pouvoir réfléchir et y voir plus clair. Mais rien de tout cela ne me semblait offert pour l’instant. Je regardais au loin le ciel qui devenait de plus en plus sombre avec la nuit qui approchait et les flambeaux allumés de loin en loin pour marquer les passages entre les îlots. J’aurais put partir en courant, m’enfuir et ne pas me retourner. J’en avais presque envie, histoire de laisser derrière moi mes problèmes et mes questions. Mais je ne le pouvais pas. Je ne pouvais pas faire cela à Sebastian le fuir de quelque façon que ce soit. Je devais tenir bon le temps de rejoindre le bungalow et ensuite alors je pourrais me détendre et tenter d’oublier le temps de quelques heures. « Pourquoi pas ? » Je n’étais pas totalement emballée, je sentais que plus je passerais de temps avec lui et plus je souffrirais par la suite. Et pourtant je ne parvenais pas à me détacher de lui, à le laisser derrière moi et à partir pour aller de l’avant.
Il était de retour dans ma vie et c’était comme si rien n’avait changé. Sauf que rien n’était plus pareil et que lui faire une place dans ma vie serait plus difficile encore que d’accepter son absence. Il m’avait fallut un temps fou pour y parvenir et là je savais que j’allais devoir tout reprendre du début. C’était comme si tous les efforts que j’avais fait n’étaient plus. Je me mettais en marche vers l’île sur laquelle je logeais. J’avais un certain temps de marche pour arriver au bungalow et marcher les pieds dans l’eau m’aidait à me vider la tête. J’avais alors l’impression d’être ailleurs, d’être chez moi peut être en quelque sorte. La tête ailleurs, je marchais sans faire attention au temps, trouvant que l’air s’était rafraichit, prenant garde à rester sur le « sentier ». Je ne savais pas vraiment quoi dire, ne me rendais même pas compte que le temps passait si vite. Jusqu’à ce qu’on se retrouve à quelques dizaines de mètre du bungalow. « Me voilà arrivée. Visiblement Joseph n’est pas rentré, mais tu pourras certainement le voir demain. » Je ne savais pas encore comment j’annoncerais à mon frère le retour de Sebastian dans nos vies, mais j’étais convaincue qu’ils seraient tous les deux contents de se retrouver.
|
| | | Sebastian Hellsworth ღ Installation le : 07/06/2013 ღ Messages : 22 ღ Célébrité : Keegan Allen ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Mer 17 Juil - 19:40 | |
| Solweigh me donna une explication un peu vague sur la raison qui l'avait fait sortir aussi vite du bar, mais je décidais de ne pas chercher plus loin parce que je ne voulais pas la brusquer. Je savais parfaitement qu'elle m'avait donné une explication bidon pour ne pas avoir à se justifier devant moi, franchement je crois qu'à sa place j'aurais fait la même chose."Oh...oui c'est vrai qu'il y a trop de monde ici, je comprends que tu te sois sentit à l'étroit." J'allais dans son sens, lui faisant comprendre que son excuse me convenait, de toute façon cela ne servirait à rien de polémiquer là dessus durant des heures, elle ne s'était pas sentit bien voilà tout. Je lui proposais alors finalement de la raccompagner, me disant que c'était un bon moyen pour prolonger sa présence à mes côtés mais en même temps je redoutais qu'elle refuse ma compagnie après sa pseudo fuite. A ma grande surprise elle accepta sans aucune réticence et je lui emboitais alors le pas, restant calme et silencieux. Je marchais à ses côtés, les pieds dans l'eau, je me détendais doucement, pour la première fois depuis longtemps je n'étais plus sous la coupe de mon père. Je réfléchissais tranquillement, profitant du silence de ma compagne de soirée pour faire le vide dans ma tête.
Je me doutais que ma présence compliquerait la vie de Solweigh, tout comme sa présence compliquerait la mienne, je ne voyais pas comment notre vie allait être facilité en se voyant tout les jours. Bien sûr son absence était dur pour moi, mais j'avais appris à ne plus y penser, reléguant la douleur à l'arrière plan mais toujours présente. J'étais heureux de la retrouver, c'est sûr mais voilà, rien ne serait plus jamais pareil entre nous et j'étais prêt à l'accepter, simplement redevenir son ami ou pas, selon ce qu'elle déciderait. Je revenais à la réalité en entendant la voix de Solweigh qui me disait qu'elle était arrivée, ajoutant que son frère n'était pas encore rentré. Je levais le nez de mes pieds et me rendais compte que nous n'étions pas loin de mon bungalow."Ah, et bien ça me ferait plaisir de le revoir.... Moi je suis presque arrivé aussi, on m'a dit de m'installer dans le bungalow là-bas." Je lui indiquais alors du doigt le bungalow suivant, ne me doutant pas une seule seconde qu'en réalité nous serions amené à cohabiter tous les deux, enfin tous les trois avec son frère. Je la regardais en souriant, pensant réellement que nous serions simplement voisins. "On dirait qu'on est voisin, c'est plutôt amusant, de voir qu'après tant d'années les choses reprennent leur cours normal." Je disais cela avec nostalgie, je regrettais amèrement les dernières années de ma vie, ce qui expliquait pourquoi pendant tant de temps je me suis raccroché à ce que j'avais eu de plus beau dans ma vie, c'est à dire mon histoire avec Solweigh. Mais il était temps pour moi de lâcher prise, ce que j'avais commencé à faire il y a un peu plus de quatre ans maintenant, j'avais commencé à me détacher définitivement d'elle, mais à présent cela allait être beaucoup plus compliqué pour moi. "Tu es toute pâle, quelque chose ne vas pas? Tu veux que j'attende le retour de Joseph avec toi? Franchement vu la mine que tu as, ça me rassurerait un peu..." Jamais de la vie je n'aurais pensé qu'elle avait cette réaction parce que nous allions devoir partager un bungalow. Je prenais garde de ne pas la toucher, ne voulant pas lui paraître trop familier, devant son silence, je commençais même à reculer de quelques pas, me réprimandant mentalement pour mon manque de tact et d'être un peu trop envahissant, bordel on venait à peine de se retrouver et voilà que je me montrais déjà un peu trop étouffant pour elle. "Bon euh... laisse tomber, oublie ce que je viens de dire, je vais rentrer, tu dois être crevée et tu as sans doute besoin d'une soirée tranquille... Heum... J'ai été ravi de te revoir, passe une bonne nuit." Je lui adressais un sourire contrit, me retournant pour m'éloigner à grands pas de la jeune femme, je ressentais un besoin pressant de rentrer me planquer, franchement j'étais vraiment un con qui venait de faire tout foirer. Je sortais la clé de ma poche et déverrouillais la porte du bungalow pour m'y engouffrer, à peine conscient que la jeune femme n'était qu'à quelques pas derrière moi. Je jetais mon trousseau de clé dans la coupe de l'entrée tout en ruminant, restant planté là comme un imbécile, fixant le vide tout en passant ma main dans mes cheveux. "Bien joué Seb, t'es vraiment un gros con.... Tu t'attendais à quoi hein?! Pfffff..." Je me parlais à voix haute, pensant être seul, de toute façon, il n'y avait personne encore ici à part moi alors je pouvais bien parler tout seul non? |
| | | Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Jeu 18 Juil - 15:26 | |
| Une fois hors du bar je prenais une grande goulée d’air, mais je ne me sentais pas vraiment mieux pour autant. C’était effrayant de paniquer de cette façon, mais je n’étais plus au meilleur de ma forme tout à coup. J’avais besoin d’air, d’espace et de souffler un bon coup. J’étais bien avec Sebastian par le passé et c’était certainement de me retrouver ici maintenant avec les mêmes sensations que par le passé qui me faisait paniquer ainsi. Je ne pouvais pas me permettre de ressentir les mêmes choses qu’avant, tout était trop différent pour cela. Je ne pouvais pas prendre le risque de souffrir encore simplement parce qu’il était revenu dans ma vie. Je devais le laisser en dehors de tout cela, ou au pire réussir à faire la part des choses et oublier ce qui était entre nous auparavant. Ca ne pourrait certainement plus jamais être alors pourquoi continuer à s’y attacher. Il me fallait oublier et avancer, c’était bien ce qu’il avait dit un peu plus tôt et au moment j’étais d’accord avec lui. Et plus nous approchions de mon bungalow et plus je me sentais mal, ne sachant plus comment agir. J’avançais en silence, cherchant la solution à adopter, la meilleure qui soit, la seule qui soit envisageable. L’inviter à entrer ? Qu’est-ce que cela pourrait signifier pour lui ? et pour moi alors ? Ne pas le faire ne serait pas forcément mieux. Et plus j’avançais dans ces réflexions et plus je me rendais compte à quel point cette situation était aberrante et insupportable. Je me tournais légèrement vers lui alors qu’il disait être installé dans un bungalow à priori proche du mien. « Si on est sur la même île, vous vous croiserez certainement assez vite. » J’étais réaliste et me montrait assez optimiste avec cela, mais ce n’était pas pour autant que j’appréciais l’idée de me retrouver à le croiser en permanence. Ca ne serait pas simple et je n’étais pas sure de pouvoir supporter cela. La situation était déjà suffisamment difficile comme ca.
Depuis tout ce temps je n’avais toujours pas réussit à tirer un trait sur lui, je m’en rendais compte à cet instant. Et l’avoir à mes cotés n’aiderait vraiment pas à guérir de tout cela et à reprendre le dessus. Et au moment où il disait être installé dans un bungalow « là-bas » je ne réalisais pas encore la possibilité que ce soit lui le nouvel arrivant qui occuperait la chambre libre de mon bungalow. Se retrouver voisin était déjà suffisamment difficile à envisager pour que l’idée d’habiter sous le même toit ne soit envisageable. Ils allaient être voisins. Le destin semblait bien s’amuser avec eux, ne leur laissant jamais bien longtemps du répit et là, plus les minutes passaient et plus les surprises étaient au rendez-vous. Je ne répondais pas à la remarque de Sebastian. Le cours normal des choses ? Ca existait ca ? Je n’en étais plus si sure à présent. J’en venais même à douter de tout. Je ne savais plus comment réagir et me comporter à présent. Le retour de Sebastian dans ma vie … je ne l’avais plus envisagé depuis bien longtemps. Et du coup je ne savais plus comment réagir. Je m’étais faite à l’idée de ne plus jamais le voir et de vivre sans lui et si j’en souffrais j’avais finit par m’y faire. Mais à présent j’allais devoir lui faire une place à nouveau et je n’étais pas sure d’y parvenir sans souffrir une nouvelle fois. Et qu’adviendrait-il si je partais et que lui restait ici ?? Je me posais tellement de questions à cet instant que je sentais mon malaise revenir. Je manquais d’air, j’avais besoin de m’assoir, de me poser et de respirer. Je le regardais un instant alors qu’il réalisait mon malaise. Il avait toujours réussit à me comprendre, à savoir ce que j’avais sans que j’ai rien à dire et là malgré le peu de lumière il parvenait à comprendre que je n’étais pas en forme et que quelque chose clochait. Je ne savais pas quoi dire. Bien entendu je ne souhaitais pas le repousser et en même temps j’avais besoin d’un peu de temps pour savoir quoi faire et respirer. Mais je n’eus même pas le temps de réagir et de répondre qu’il prenait la décision à ma place, reculant de quelques pas avant de me laisser finalement plantée là, me souhaitant une bonne nuit.
Et je me retrouvais un peu plus gênée encore lorsque je le vis se diriger et finalement entrer dans le bungalow que je partageais jusqu’alors avec mon frère. Je le regardais faire, restant là un instant qui me paru très court mais qui dura certainement de longues minutes. Je finissais par m’assoir dans le sable, observant le bungalow sans plus savoir quoi faire. Entrer, me retrouver face à Sebastian et affronter cette situation abracadabrantesque. Ou rester là, attendre que Joseph arrive et qu’ils réalisent la situation tous les deux. Mais alors Sebastian comprendrait qu’il y avait un problème parce que je n’étais pas rentrée plus tôt … Cette situation était impossible et plus je cherchais une solution et moins j’y parvenais. J’avais du laisser près de dix minutes s’écouler avant de me décider à entrer finalement. Ouvrant la porte, je parcourais le salon des yeux … personne. Sebastian avait sans doute rejoint sa chambre. En quelques pas, j’entrai dans la mienne, ne sachant pas vraiment ce que je devais faire. Faire semblant que les choses n’étaient pas, aller me coucher comme si de rien n’était et attendre le lendemain pour tout régler. Ou aller le voir, parler un peu plus encore et se poser de nouvelles questions sans réponses. Il me fallu encore quelques minutes, un changement de tenue et des allées retours dans ma chambre pour me décider. Il fallait que je lui parle, que je lui explique ce qui me mettait mal. Prenant mon courage à deux mains, je sortais de ma chambre, marchant discrètement vers la sienne et vérifiant que la lumière était toujours allumée avant de frapper doucement à sa porte. J’attendais un instant, une réponse avant d’ouvrir la porte avec un de ces sourires gênés qui étaient ma spécialité. « Visiblement le hasard est encore plus farceur qu’on le pensait. » Je restais dans la porte un instant, attendant de savoir si je le dérangeais ou pas avant de m’imposer plus. Je ne réalisais même pas que je portais juste un boxer, mais surtout un t-shirt qui était le sien, le seul souvenir que j’avais gardé de lui et que je ne parvenais pas à quitter. Je l’observais un instant, avançant juste d’un pas avant de me lancer, pourquoi attendre plus longtemps. « Je suis désolée pour tout à l’heure en fait … » Je me rendais compte que c’était idiot de m’excuser, mais c’était une manie que j’avais depuis un moment, je ressentais constamment le besoin de me faire pardonner pour les petites choses que je pouvais faire et qui paraissaient parfois étranges. « Je crois qu’en fait je n’envisageais plus l’idée qu’on se revoit un jour et … » « et je crois que je tiens toujours à toi » Non, je ne pouvais pas dire cela même si je réalisais à cette instant que c’était la réalité. « … j’ai un peu de mal à m’y faire. » Je n’avais pas réussi à tirer un trait sur lui et je n’étais pas sure de pouvoir le faire un jour, mais je l’espérais sans quoi je ne parviendrais jamais à lui faire réintégrer ma vie. A moins que nous retrouvions notre lien d’avant et cela semblait totalement impossible. Trop de temps s’était écoulé et il avait certainement d’autres idées, d’autres projets en tête. |
| | | Sebastian Hellsworth ღ Installation le : 07/06/2013 ღ Messages : 22 ღ Célébrité : Keegan Allen ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Jeu 18 Juil - 21:23 | |
| Je sentais bien qu'elle n'était pas à l'aise avec moi, tout comme je n'étais pas à l'aise avec elle, elle ne pouvait pas me cacher cela, je la connaissais bien trop pour qu'elle puisse me contredire. C'est pour cette raison que je décidais de me retirer, de la laisser tranquille parce que je ne voulais pas lui imposer ma présence si cette dernière la dérangeait à ce point, je n'étais pas un monstre et je ne voulais pas qu'elle aille mal par ma faute. Bref, je rentrais et ne m'attardais pas trop longtemps dans le salon, rejoignant à grands pas ma chambre. Je me changeais, me retrouvant simplement en boxer et me jetais sur mon lit, bougonnant comme un adolescent. J'avais tout fait foiré, je n'étais qu'un imbécile, pourquoi n'avais-je pas pu simplement lui dire bonjour Solweigh comment ça va? Excuse moi mais j'étais sur le point de partir, je te laisse à ta soirée? Non il avait fallu que je lui fasse la causette et que je la mette dans un état pas possible! Je ne bougeais pas malgré le bruit que je percevais, je n'avais pas envie de voir quelqu'un ce soir, je voulais rester seul avec mes pensées à ruminer.
Mais bien entendu, mon vœu ne fut pas exaucé et bientôt quelqu'un frappa à la porte de ma chambre, je grognais plus que je ne répondais mais bon en même temps j'étais de mauvaise humeur, et en colère contre ma propre petite personne."Oui entrez." Je me redressais en position assise alors que la tête de Solweigh apparaissait dans l'encadrement de la porte. Et merde, voilà qu'en fait nous allions devoir partager le même bungalow, ça aurait été déjà difficile d'être voisin mais colocataires? Je me demandais comment on allait bien pouvoir gérer ça. Je la regardais tout en l'écoutant parler, je constatais alors qu'elle ne portait qu'un boxer et un tee-shirt d'homme qui m'était vaguement familier mais après tout ce temps cela ne pouvait pas être le mien, elle avait certainement eu un autre petit ami qui avait oublié ce fameux tee-shirt, après tout il était assez commun comme tee-shirt alors je ne devais pas me faire d'illusion."T'as pas à t'excuser ok? Je me suis montré un peu trop envahissant ce soir, l'un comme l'autre on s'attendait pas à se revoir un jour et j'aurais pas dû m'imposer comme ça." Je me doutais qu'elle n'envisageait pas qu'on puisse se revoir, moi même j'y avais songé et j'avais été surpris de la revoir ici mais bon j'allais devoir faire avec. Il est clair qu'on aurait du mal à s'y faire, mais même si cela prenait du temps, il allait falloir qu'on apprenne à cohabiter l'un avec l'autre.
"Je t'en voudrais pas si il te faut du temps, il va m'en falloir à moi aussi pour accepter et encaisser le fait qu'on est là tous les deux après tout ce temps. J'ai conscience que rien ne sera plus pareil, je le sais et je dois assumer ce que j'ai fait, ce qu'il s'est passé." Je lui faisais signe de s'assoir au bout du lit, restant tranquillement installé contre la tête de lit. "Je te demande pas de me faire confiance ou de me parler tout les jours, si tu ne veux pas m'adresser la parole ou quoique ce soit d'autre, je le comprendrais très bien et je l'accepterais. Si tu veux que je change de bungalow, j'irais dès demain matin demander pour être transférer et tu n'auras plus qu'à me croiser que de temps à autre." J'étais prêt à faire ce qu'il fallait pour lui rendre la vie plus facile, je n'étais qu'une complication de la sienne et je ne voulais pas la rendre malheureuse. J'avais déjà fait assez de dégâts comme ça dans sa vie sans en rajouter une couche. Je soupirais et fixais le mur en face de moi, il fallait que je me fasse une raison, cette fille n'était pas pour moi, enfin je n'étais pas fait pour elle plus précisément, je l'avais trop fait souffrir. "Alors c'est à moi de te présenter des excuses pour tout ça. Et je pense qu'on doit se faire une raison, rien ne sera plus comme avant, alors autant essayer de tout reprendre à zéro, de sauver les meubles en restant amis, enfin si tu en as la force, peut-être que tu me détestes, je n'en sais rien." Voilà l'un de mes nombreux défauts, je parlais beaucoup lorsque j'étais nerveux et angoissé, l'un de mes traits de caractère qu'elle n'avait pas pu oublier j'en étais certain. Le fait est que je paniquais à l'idée de me retrouver face à son frère et à mon ancien ami, tout comme je paniquais à l'idée qu'elle ne veuille plus du tout me voir, même pas comme son ami. |
| | | Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Ven 19 Juil - 15:29 | |
| Pourquoi avait il fallut que nous nous retrouvions ici, aujourd’hui ? Ca n’avait aucun sens. Ou au contraire c’était un signe à prendre en compte pour dire que nous étions faits pour être ensemble, pour avoir des vies qui se croisent. Pourquoi avait il fallut que j’aille le voir pour m’expliquer ? J’étais idiote pour le coup. Quelques minutes plus tôt je faisais tout pour l’éviter et là je ne parvenais plus à rester loin de lui bien longtemps. Et il fallait que j’avance, que je tire un trait sur lui. Vous êtes marrant vous … comment fallait-il que je fasse ? Je n’y étais pas arrivée durant ces années sans lui, alors ce n’était pas en l’ayant à coté de moi en permanence que ca allait être plus simple. Et je ne savais plus comment faire pour lui faire face. Plus je resterais avec lui et plus mes habitudes d’antan reviendraient à la charge. Mais je ne pouvais pas laisser cela se passer ainsi. Je ne pouvais pas le fuir non plus et alors je me retrouvais prise au piège sans plus savoir quoi faire. J’étais totalement perdue et dans un cas comme celui là je savais que je ferais tout de travers. Tout ce qu’il ne fallait pas faire, toutes les erreurs à ne pas commettre ca serait forcément ce que je choisirais de faire sans forcément m’en rendre compte. Je regardais Sebastian alors qu’il me disait que je n’avais pas à m’excuser et que c’était lui qui était devenu envahissant. Je n’étais pas d’accord et ne pouvais pas le laisser croire cela. « Tu ne t’es pas imposé et j’étais contente de te voir c’est juste que … » Et là je me rendais compte qu’une fois encore j’en avais trop dit et je ne pouvais pas laisser cela sans suite. Il fallait que je lui explique les choses. Il le méritait. « Ca a fait remonté tellement de choses à la surface que j’ai un peu perdu pied. » Depuis qu’il était parti j’avais tout fait pour toujours avoir le contrôle sur ma vie et ne plus me retrouver prise au dépourvu dans ce genre de situation. J’avais toujours fuit ce genre de situation pour éviter de souffrir, pour continuer ma vie tranquillement. Et là, aujourd’hui je perdais tout cela, simplement parce qu’il était de retour. Je ne pouvais pas ériger un mur entre nous, pas que je ne le veuille pas pour me protéger, mais il était déjà trop tard pour moi.
Nous allions devoir cohabiter et il fallait que je m’y fasse. Pour cela il fallait que j’arrive à avancer et que Sebastian arrête de s’en vouloir. Il n’avait rien fait de mal, il n’avait fait que suivre les ordres de son père et mes conseils à l’époque. Il ne pouvait pas savoir que les choses se dérouleraient de cette façon. Et moi non plus. Je l’observais un instant alors qu’il me faisait signe de m’assoir au bout du lit. Je m’avançais légèrement, ne parvenant pas à me rapprocher plus que de quelques pas. « Arrête de te sentir coupable, ce qui arrivé n’était pas plus de ta faute que de la mienne. C’était celle de ton père et à présent on ne pourra plus revenir dessus alors autant oublier ca. » Rejeter la faute sur son père n’aiderait pas longtemps c’était certain, mais c’était tout ce que j’avais pour lui permettre d’arrêter de culpabiliser. Son père avait été un monstre de la pire espèce et c’était à cause de lui que nous avions été éloignés si longtemps. Et à présent nous nous retrouvions sur la même île sans véritable possibilité de partir, nous retrouvant en plus de cela colocataire. Je relevais les yeux vers Sebastian alors qu’il semblait se trouver des raisons pour que je l’évite et ne lui parle pas, pour quitter le bungalow surtout. Et alors je réalisais que je n’en avais pas envie. Certes l’avoir constamment avec moi ne serait pas simple, mais ce serait certainement plus difficile encore de savoir que nous aurions put être plus proches et que j’avais tout fait capoter. Et un détail me revenait à l’esprit. « A priori ca ne sera pas possible … s’ils avaient eut de la place ailleurs ils t’y auraient mis dès le départ … enfin c’est ce que j’ai compris quand on m’a prévenu d’une nouvelle arrivée. » Le peu de paroles d’Aylé, lorsqu’il était passé annoncer cette nouvelle arrivée, m’avait paru claires. C’était parce qu’il n’y avait pas d’autres choix qu’il plaçait Sebastian ici alors le changer de bungalow sera difficile et un échange risquerait de la faire tomber sur pire encore que son ex-petit-ami. « Et puis de toute façon … s’éviter n’arrangera rien. Ca ne changera pas le fait qu’on est là tous les deux alors autant composer avec et voir ce que le destin nous réserve encore. » J’avais la facheuse tendance de mêler le destin à tout ce que je faisais, tout ce qui m’entourait. Mais pour moi il avait plus de prise sur nos vies que ce que bien des gens imaginaient. Je savais que c’était lui qui était derrière bien des choses qui pouvaient nous arriver et ce n’était pas un hasard si je me retrouvais aujourd’hui avec Sebastian à parler de cela.
Je restais là, debout entre le lit du jeune homme et la porte de la chambre. Je l’écoutais attentivement, l’observait dans le menu, tentant de remarquer ce qui pouvait être différent chez lui, par rapport à mes souvenirs. Je me rendais compte que ceux-ci étaient bien ternes et qu’avec le temps j’avais perdu le sens des réalités. Je me concentrais à nouveau sur la discussion alors qu’il s’excusait une fois de plus. Ca n’avait aucun sens qu’il soit toujours là à s’excuser. Ce n’était pas comme si tout était sa faute. Et encore moins le fait que nous nous retrouvions ici tous les deux à cet instant et pour un certain temps. « Tu n’as pas d’excuses à présenter. Et pourquoi je te détesterais ? Tu penses que j’aurais réagit comme ca ce soir si c’était le cas ? » Si je l’avais détesté, si j’avais eut un véritable problème avec lui et sa présence j’aurais fuit depuis longtemps. Je ne serais pas restée devant le bar tout à l’heure, je serais partie en courant pour rentrer au bungalow. Et là, je ne me trouverais pas en face de lui à tenter de dénouer tout cela. Je réalisais à chaque seconde que la réalité était totalement inversée par rapport à tout ce que j’avais cru vrai durant des années. « En fait c’est plutôt l’inverse … » Et là je me stoppais, me rendant compte qu’une fois de plus j’en avais dis trop et pas assez à la fois. J’étais prête à inventer un bobard qui pourrait passer, j’étais convaincue que j’y parviendrais jusqu’à ce que je croise son regard et que la vérité sorte de mes lèvres sans que je m’en sois vraiment rendue compte, sans que j’ai put le réaliser et surtout sans que j’ai put savoir ce que je disais. « Avec la distance j’étais convaincue que j’avais réussi à tirer un trait sur toi et sur notre passé … je n’en suis plus si sure maintenant. » Je baissais les yeux, me rendant compte de ce que je venais de dire, de ce que ca signifiait et pouvait provoquer. J’étais une véritable idiote par moment. Alors qu’il parlait de redevenir amis, tout reprendre de zéro, je n’avais qu’une idée à l’esprit reprendre là où nous en étions. Et avant que Sebastian ait eut le temps réagir j’entendais du bruit dans le salon. « Ca doit être Joseph … je te laisse, je vais le prévenir que tu es là. » Sauvée par le gong. Ou par le frère plutôt. Je sortais rapidement de la chambre, préférant ne pas prendre le risque d’attendre une réaction de sa part et dans le salon, je retrouvais mon frère qui s’était étalé sur le canapé. Visiblement sa soirée avait été agitée aussi. Je me doutais qu’il y avait un peu d’alcool là-dessous … prenant la couverture posée sur le dossier du canapé, je la posais sur lui rejoignant ensuite rapidement ma chambre et m’y enfermant comme une adolescente qui veut se couper du monde qui l’entoure.
{ HJ : réponse faite en trois fois donc peut-etre un peu répétitive ou pas logique, n'hésites pas à me dire ... ET proposition d’idée pour la suite : ils s’endorment dans la même chambre … après tout dépend de ta réponse mais genre il la rejoint et ils discutent toute la nuit avant de s’endormir sur le même lit ; ou alors dans la nuit l’un des deux rejoint l’autre dans sa chambre par réflexe et ils se réveillent ensemble … fin c’est qu’une idée. } |
| | | Sebastian Hellsworth ღ Installation le : 07/06/2013 ღ Messages : 22 ღ Célébrité : Keegan Allen ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Ven 19 Juil - 19:22 | |
| J'écoutais tranquillement les arguments de Solweigh, soulagé qu'elle ne veuille pas que je parte, je préférais largement rester ici, au moins je connaissais mes colocataires. Un seul soucis se posait, notre relation passée était en quelque sorte toujours présente entre nous et ce que nous allions reconstruire serait toujours fragile à cause de notre relation. Pas que cela me déplaise, je tenais à elle bien plus que je ne le laissais entendre, je n'étais jamais parvenu à tirer définitivement un trait sur elle. Je l'écoutais avec attention, me rendant compte qu'elle ne me détestait pas, enfin pas comme je le pensais, ce qu'elle disait avait un double sens et je ne parvenais pas à comprendre, enfin je ne voulais pas comprendre. Je n'avais pas envie de me faire des illusions, pas maintenant, j'étais toujours raide dingue d'elle mais il ne fallait pas que je fonde de faux espoirs. "Ecoute..... Je... Je n'ai jamais tiré un trait sur notre histoire, enfin pas totalement..." Je me taisais tout seul, me rendant compte que cela ne servirait à rien de lui dire tout cela. Elle n'avait pas besoin de savoir, pas maintenant, parce que cela n'arrangerait pas les choses entre nous, je préférais qu'elle ne sache rien de plus et tenter de l'oublier, tenter de n'être que son ami. Du bruit vint nous interrompre et elle m'informa que ce devait être son frère, je soupirais et la laissais y aller, ne cherchant pas à la retenir.
Je m'enfonçais un peu plus dans les oreillers, tendant l'oreille pour tenter d'entendre quelque chose mais aucun bruit ne filtrait jusqu'à ma chambre. Je soupirais, restant étendu là comme un con dans le noir, ayant l'esprit vide tout d'un coup. Je ne savais plus quoi faire, ni quoi dire, comment elle pourrait supporter de me voir tous les jours? Comment on allait supporter de se croiser tout le temps, de se faire des politesses et de n'être qu'amis? Je ne crois pas que j'y arriverais mais il allait bien le falloir pour elle, au fond de moi je savais qu'elle était mon âme soeur, je le savais depuis longtemps mais à présent il était temps de refouler tout cela, de refuser d'être faible, de la rendre malheureuse encore une fois. Je restais là pendant environ une heure et demie, la maison était très calme et je décidais que je pouvais me lever sans problème, j'enfilais un tee-shirt et un short, au cas où je croiserais Joseph. Je me rendais dans la cuisine et me servais un grand verre d'eau bien fraîche, je me tenais calme, ne faisant pas de bruit, mais j'étais mal à l'aise ici et je n'avais pas vraiment sommeil. Bref, sans m'en rendre compte je me retrouvais devant la chambre de Solweigh, je poussais doucement la porte et la regardais dormir, une chose à laquelle je n'avais pas eu droit depuis bien longtemps.
Sans comprendre ce qui me poussait à agir ainsi, je me glissais dans le lit, derrière elle. Je posais mon torse contre son dos et déposais un léger baiser sur son cou, inspirant son odeur au passage, me rendant compte à quel point elle avait pu me manquer. Je passais mon bras autour d'elle et m'installais bien, retrouvant sans problème ma place auprès d'elle. "Bonne nuit petite puce...."murmurais-je, avant de moi aussi sombrer dans un sommeil sans rêve. Je me sentais tout simplement bien là et du coup je ne bougeais pas, dormant correctement depuis bien longtemps, cela faisait des années que j'avais le sommeil agité et là rien du tout, ce qui était en soit un signe mais bon.. Je me réveillais le lendemain matin bien avant la demoiselle, je restais enroulé autour d'elle, soupirant d'un air las, j'étais crevé mais il allait bien falloir que je bouge. Mais pas tout de suite, avant je profitais de sa présence, la regardant dormir, sachant parfaitement qu'elle n'allait pas tarder à se réveiller. Je la regardais encore lorsqu'elle ouvrit un oeil, je la lâchais donc, m'attendant à me faire incendier et interroger sur ma présence dans son lit. "Heum salut... Bien dormit?" Je n'osais pas trop bouger, de peur de me prendre une gifle ou de me faire engueuler, je me contentais de la regarder en guettant une réaction de sa part. |
| | | Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Ven 19 Juil - 20:49 | |
| Cette situation devenait de plus en plus gênante pour moi. Plus je parlais et plus je me trahissais et moins je parvenais à être objective et distante de tout cela. Je ne le voulais plus. Je ne voulais plus être aussi loin de Sebastian, plus maintenant qu’il était revenu dans ma vie. Mais je ne pouvais pas me permettre non plus de lui redonner la même importance. Je ne voulais pas souffrir encore comme après son départ. J’étais devenue plus forte grâce à cela et je ne voulais pas retomber dans mes travers, ma déprime et ma tristesse. Il m’avait fallu du temps pour admettre qu’il était parti, que nous ne nous reverrions peut-être jamais plus. Et je n’avais pas réussit à tirer un trait sur lui, à le rayer de ma vie et de mon esprit. Et pourtant je le devais pour ne pas souffrir encore. Je me sentais idiote de le laisser voir tout cela, de ne pas savoir tenir ma langue et garder pour moi tout ce que je ressentais. J’aurais aimé pouvoir tout lui dire, mais même moi je ne savais plus où j’en étais, ce qu’il m’arrivait. J’étais finalement soulagée que mon frère soit rentré. Je n’aurais pas réussit à terminer cette conversation. Je devais me reprendre, contrôler ce que je pensais et disais mieux que je l’avais fait ces dernières minutes. Je profitais de l’occasion pour prendre la fuite. C’était clairement ca et je ne me faisais pas d’illusion sur la réalité. Je ne pouvais pas lui avoir dit cela, et sa réponse ne m’aiderait pas à repartir de l’avant. Visiblement nous en étions au même point non ? Nous allions souffrir tous les deux si les choses continuaient de cette façon. Ou alors …
Je préférais ne pas me faire de fausses idées en imaginant que nous pourrions nous remettre ensemble. C’était impossible. Enfin je tentais de m’en convaincre même si j’espérais plutôt que l’inverse soit vrai. Je m’installais finalement sur mon lit, regardant le plafond, par la fenêtre, tour à tour, ne parvenant pas à savoir comment trouver le sommeil. Je tournais en rond dans ma propre tête, me posant milles et une questions sans réponses. Je ne pouvais pas laisser tout cela me ronger de l’intérieur de cette façon. Et pourtant c’était bien ce que je faisais. C’est finalement la fatigue qui l’emporta après avoir tournée plus d’une heure dans le lit sans parvenir à trouver le sommeil. Mais je sentais que ces questions continuaient de me hanter, même dans mes rêves. Je me retrouvais face à un miroir au reflet déformé qui me renvoyait sans cesse mes questions. Et plus je tentais d’y répondre et moins j’y parvenais. Je voulais m’en sortir mais n’y arrivais pas plus. J’avais l’impression de me débattre, de lutter sans pour autant bouger dans mon sommeil. Puis étrangement, comme ce rêve était venu, il se termina. Les questions semblaient s’envoler et je me sentais mieux, comme si j’étais enfin en paix avec moi-même, comme si j’avais enfin les réponses à mes questions sans les avoir prononcé pour autant. Entre deux phases de sommeil je me réveillais légèrement, regardant l’heure et constatant que j’avais encore du temps pour dormir. Refermant les yeux avant de réaliser que je n’étais pas seule dans ce lit. Et au lieu de paniquer, de crier comme j’aurais du le faire, je me sentais apaisée. Je connaissais bien ces bras et ce torse posés contre moi et c’était comme si pour la première fois depuis longtemps j’étais à ma place à cet instant. Comme si ces bras étaient une partie de moi que j’avais perdue il y a des années et que je retrouvais à présent. Sans plus de questions, je m’endormais en quelques secondes plongeant cette fois dans un rêve calme et tranquille comme je n’en avais pas eut beaucoup depuis des années. Mon sommeil était souvent agité, je bougeais, je criais même parfois au point de faire peur à Joseph qui venait me réveiller en panique. Cette fois je sentais que tout était bien différent et j’étais totalement sereine.
Depuis que j’étais ici, je m’étais habituée à être réveillée par les rayons du soleil, ma fenêtre donnait sur la plage et son levé de soleil. J’avais donc le bénéfice de ses premières lueurs dès le réveil. Mais bizarrement lorsque j’ouvrais les yeux, le soleil était beaucoup plus haut dans le ciel. J’émergeais doucement réalisant que ce n’était pas un rêve, que Sebastian était bien là à coté de moi, autour de moi-même. Je bougeais à peine, ouvrant juste un œil pour en avoir la certitude et le remarquant qui s’écartait d’un coup, visiblement prêt à contrer le moindre coup. Son attitude laissait clairement penser qu’il s’attendait à ce que je le repousse ou même que je le gifle. Ouvrant finalement les deux yeux, je regardais un peu partout autour de moi comme pour me convaincre que ce n’était vraiment pas un rêve, que nous n’étions pas de retour des années en arrière. Je finissais par me retourner complètement vers lui alors qu’il me demandait si j’avais bien dormi. « Mieux que ces dernières années. » C’était la réalité, c’était certainement la première fois depuis son départ que j’avais si bien dormi et je savais bien qu’être dans ses bras y était pour beaucoup. « Ca m’a manqué … » C’était effrayant de voir avec quelle facilité les mots sortaient encore de ma bouche sans que je puisse les retenir. Je détournais légèrement les yeux, me rendant compte de la bourde que je venais de commettre une fois de plus avant de tenter de détourner l’attention de moi et ce que je disais pour lui retourner la question. « Et toi ? Serais-tu devenu somnambule ? » Je n’avais pas envie de lui envoyer dans les dents un « qu’est-ce que tu fais là ? ». Je ne regrettais pas franchement qu’il m’ait rejoint et j’étais quasiment convaincue que j’aurais pu faire la même chose si mon réveil au cours de la nuit avait été différent. Je l’observais un instant, me rendant compte de la proximité entre nous et me sentant soudain mal à l’aise. Rester si proche de lui était déstabilisant pour moi à présent que j’étais bel et bien réveillée. Je ne savais plus comment me comporter, comment réagir et je craignais que mes instincts, mes habitudes refassent surface.
Me tournant vers l’extérieur du lit, j’en sortais finalement, enfilant la robe de chambre qui était posée juste un peu plus loin et fouillant dans les tiroirs, faisant mine de chercher des affaires pour m’habiller. Je tentais en quelque sorte d’oublier la présence de Sebastian pour retrouver mes esprits lorsque j’entendis toquer à la porte et celle-ci s’ouvrir avant que j’ai le temps de répondre quoi que ce soit. « Et ben Soleil … t’es pas encore levée ? » C’était Joseph qui pour une fois s’était réveillé de bonne heure. On remarquait facilement les traces de sa nuit agitée sur son visage et il sembla changer de couleur en remarquant la présence de Sebastian. « Oulà … je rêve ou j’ai fait un bon dans le passé ? » Cette situation était abracadabrantesque et pourtant il avait raison, elle avait eut lieu à quelques détails près par le passé. Et ca restait tout aussi déstabilisant aujourd’hui que ca l’était à l’époque. Attrapant le premier t-shirt et le premier short qui me tombaient sous la main, je partais en trombe vers la salle de bain, plantant là les deux garçons pour éviter de me retrouver une nouvelle fois dans une situation gênante et à mener une discussion infernale qui ne mènerait nulle part. |
| | | Sebastian Hellsworth ღ Installation le : 07/06/2013 ღ Messages : 22 ღ Célébrité : Keegan Allen ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Sam 20 Juil - 12:33 | |
| Je lui adressais un sourire lorsqu'elle m'avoua avoir bien dormi et que cela lui avait manqué mais elle sembla se reprendre bien vite ses esprits et elle prit un virage à 180 degré. J'avalais ma salive difficilement, réalisant qu'elle n'avait pas voulu dire ça, enfin elle n'avait pas voulu que je l'entende. J'encaissais donc sa question sans broncher après tout c'était toujours mieux formulé qu'un "Qu'est-ce que tu fiches ici?", j'inspirais profondément avant de lui répondre, choisissant soigneusement mes mots. "Heu non... Pas à ma connaissance. Je.... J'arrivais pas à dormir alors je suis venu te regarder dormir et...et... je crois que je me suis endormi moi aussi." Je ne pouvais pas lui dire que j'étais venu justement dans le but de dormir avec elle, bien entendu elle me manquait et je n'arrivais pas à dormir sans elle, du moins pas correctement. Elle sortit rapidement du lit, faisant mine de chercher des vêtements pour ne pas avoir à affronter la conversation. Je comprenais alors que ma présence était de trop, visiblement nous ne finirions pas non plus notre conversation aujourd'hui, je sautais littéralement du lit lorsque la porte s'ouvrit sur son frère. Et merde, voilà qui me plaçait dans une situation délicate une nouvelle fois. Je me grattais la tête en regardant et écoutant son frère demander si il hallucinait ou si nous étions revenu en arrière. "Heu non tu ne rêves pas et nous ne sommes pas revenu dans le passé... Je suis là mais c'est pas ce que tu crois... Solweigh attends!" Je soupirais en voyant la jeune femme filer, une fois encore elle prenait la fuite, me plantant là avec son frère.
Je prenais congé et rejoignais ma chambre pour me changer, rageant contre moi-même d'avoir été aussi con pour aller dormir avec elle et me faire choper par son frère au réveil. Ma vie allait devenir un enfer si on continuait de cette façon, je devais me détacher d'elle parce que je ne pouvais pas supporter plus longtemps qu'elle me fuit de cette manière à chaque fois qu'on se retrouvait tous les deux dans la même pièce et que la conversation prenait une tournure qui ne nous plaisait pas. Je soupirais, me retenant de laisser éclater ma colère, je n'avais pas besoin de ça, pas ici. Bref, je ressortais de ma chambre environ une demi heure plus tard, le temps de me calmer, je ne prêtais pas attention de ce qu'il se passait dans le bungalow et sortait, j'étouffais ici et il valait mieux que j'aille me défouler en courant plutôt que de rester ici et de me disputer avec l'un des deux amis que je venais de retrouver. J'enfonçais mes écouteurs d'Ipod dans mes oreilles et me mettais à courir, me vidant instantanément la tête. C'était si bon de faire quelque chose d'habituel, de retrouver mes petites habitudes même si je ne vivais plus au même endroit, de reprendre une vie normale, de ne plus penser à rien, pas même à elle. Il fallait que j'adopte une stratégie pour parvenir à rétablir une relation amicale avec elle tout en évitant de la mettre mal à l'aise. Je rentrais lorsque je sentais que j'étais fatigué et que continuer ne m'aiderait pas plus.
Bien entendu en rentrant, il fallait que je tombe sur Solweigh qui était sur le point de sortir, j'avais enlever mon tee-shirt et je me rendais alors compte que cela pouvait la mettre mal à l'aise. Je la regardais, en essayant de cacher mon tatouage sur mon flanc avec mon bras, tout en faisant passer cette manoeuvre pour quelque chose de naturel. Il représentait la date de notre anniversaire et je ne voulais pas qu'elle voit ça, je l'avais fait il y a quelques années, il montrait que je ne l'avais jamais oublié, qu'elle faisait toujours partit de moi et ce n'était pas le moment, d'ailleurs j'espérais qu'elle n'avait pas vu ça hier soir. "Je suis désolé pour ce matin... c'était assez étrange avec ton frère, j'espère qu'il ne s'est pas mépris sur la situation." Je lui adressais un sourire, essayant de prendre ça du bon côté, j'espérais effectivement que Joseph n'avait pas réellement cru que j'avais abusé de sa soeur alors que nous venions à peine de nous revoir. Enfin bref, je ne voulais pas la retenir plus longtemps et m'écartais de son chemin. "Bon ben, passe un bon moment dehors, je vais aller prendre une douche et j'irais certainement faire un tour pour découvrir les environs." Je la contournais et jetais mon tee-shirt et mon Ipod sur le sofa, m'éloignant à grand pas pour rejoindre la salle de bain, j'avais bien besoin d'une bonne douche pour me détendre. Pourquoi à chaque fois que je la voyais j'étais aussi tendu? Elle n'allait pas me manger! Je me retournais deux secondes pour la regarder en espérant qu'elle ne me verrait pas, un vrai gamin franchement. |
| | | Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Sam 20 Juil - 13:56 | |
| Me retrouver ainsi, à dormir dans les bras de Sebastian était plus troublant encore que tout ce que j’avais ressentit depuis la veille. C’était impressionnant pour moi de me rendre compte à quel point cette situation devenait insupportable. C’était invraisemblable que les choses prennent cette tournure. Et ce qui aurait put ressembler à un rêve tournait doucement au cauchemar. Je ne parvenais plus à savoir comment me comporter, comment parler en sa présence. J’étais mal à l’aise de tout et ne supportais plus rien. Le moindre mot échangé me mettait plus mal encore, me posant constamment plus de questions. Je me réveillais en douceur pourtant et rien n’aurait put troubler cela à première vue. Sauf que je savais que je ne pouvais pas me permettre de ressentir ce que je ressentais à cet instant. Nous devions repartir de zéro, tout reprendre du début et ca me semblait de plus en plus impossible à cet instant. Plus j’allais passer de temps avec lui et plus m’en défaire serait difficile. Et pourtant je devais le laisser partir. Je n’avais aucun droit sur lui et je ne pouvais pas l’empêcher de vivre comme il le voulait. Il voulait que nous redevenions amis alors j’accepterais cela et je ferais de mon mieux pour y arriver. Mais pour cela il me faudrait un peu de temps et de travail sur moi-même. Et ca, ca n’était pas gagné. Je ne pus m’empêcher de sourire à sa remarque. Visiblement certaines choses n’étaient pas plus simples pour lui que pour moi. Et je me sentais tout à coup prise de panique comme la veille dans le bar. Je devais m’échapper, m’éloigner si je ne voulais pas faire de bêtises. Et finalement j’avais bien fait, j’étais en train de fouiller dans mes affaires lorsque Joseph entra. Il fallait bien qu’il s’en mêle, comme si tout cela n’était pas encore assez compliqué … Je prenais à peine le temps de le regarder, évitant de regarder Sebastian avant de foncer dans la salle de bain. Je savais que j’aurais des comptes à rendre en en sortant mais d’ici là j’aurais peut-être trouvé une nouvelle ligne de conduite à tenir.
Je laissais couler l’eau durant quelques minutes avant d’entrer finalement dans la douche. Je laissais couler l’eau sur moi, ne réalisant même pas tout de suite qu’elle manquait un peu de chaleur. Ca me faisait du bien pour une fois de prendre une douche quasiment froide. L’air me paraissait étouffant et j’avais l’impression que rien d’autre ne pourrait me rafraichir. Je faisais durer les choses, restant sous la douche beaucoup plus longtemps que d’habitude comme si j’y étais en sécurité et qu’en sortir me replongerait dans mes problèmes. Je passais finalement un temps infini dans cette salle de bain, m’habillant avec ce que j’avais sélectionné à la va vite dans ma chambre avant de sortir en redoutant de croiser Sebastian ou Joseph. Et ca ne loupa pas. Mon frère m’attendait presque à la porte et son regard me laissait bien voir qu’il voulait des explications. Je restais statique un instant, ne parvenant pas à bouger ou à réagir. « Je l’ai entendu sortir … » Je regardais vers la porte et mes yeux se perdirent dans cette contemplation durant de longues secondes. Ce n’est qu’en voyant Joseph se poser en face de moi, posant une main sur mon épaule en réalisant à quel point j’étais mal que je finissais par m’ouvrir. « Aylé m’a prévenu hier qu’on devrait accueillir un nouvel arrivant … on s’est croisé au bar et … on est rentré ensemble. » Je sentais que j’allais devoir entrer dans les détails et je n’aimais pas cela. « Et … » Mon frère avait toujours voulu me protéger, il avait été là pour me soutenir au départ de Sebastian et avait été un des seuls à voir à quel point j’en avais souffert. Il craignait certainement que ca recommence. « Et rien … on est rentré, je suis allée me coucher et … il a du me rejoindre dans la nuit. » C’était aussi simple que cela. C’était la réalité, c’était bien comme ca que les choses s’étaient passées. Et en même temps j’avais l’impression de mentir à mon frère. Il me prit par les mains, m’entrainant vers le canapé pour discuter plus à l’aise. « Et ca ne te fait rien ? » Il me connaissait trop bien, je ne parvenais pas souvent à lui cacher les choses et je n’aimais pas cela d’ailleurs, mais comment lui expliquer ce que je ressentais. « C’est difficile … mais il faudra bien faire avec. On a été amis, pourquoi on n’arriverait pas à le redevenir ? » Je tentais tellement de m’en convaincre moi même que je n’avais pas du paraitre très convaincante pour lui. « Ma puce … Tu sais ce que j’en pense … je t’ai toujours encouragé dans les décisions que tu prenais … mais là … tu es sure que c’est ce que tu veux ? » Je le regardais durant de longues secondes. C’était effrayant de me rendre compte que mon frère me connaissait si bien. Joseph était en quelque sorte un miroir qui me renvoyait tout ce que je ressentais et que je ne pouvais pas éviter. « Je n’ai pas le choix. » Réalisant cela, me rendant compte que je ne pourrais plus avoir ce que je voulais, je laissais une part de moi faire le deuil de cela. Il fallait que j’avance, que j’arrive à me convaincre qu’être amis était la meilleure des solutions. J’ouvrais les vannes juste un instant, ne laissant couler que quelques larmes que mon frère essuya presque aussitôt. « Je veux juste t’éviter de souffrir sœurette. J’adore Sebastian malgré ce qu’il s’est passé et même si je ne sais certainement pas tout, mais je ne le laisserais pas te faire du mal une fois de plus. » Joseph n’était pas au courant de tout, même moi j’avais découvert la vérité depuis très peu de temps et je ne pouvais plus en vouloir à mon ex-petit-ami. « Ne t’en fait pas pour moi. Je suis plus forte et … tout n’était pas de sa faute … » Le regard de mon frère me poussait alors à lui expliquer toute l’histoire.
Nous étions restés un long moment à discuter tous les deux avant qu’un appel ne le force à s’isoler dans sa chambre. Je restais là sur le canapé, comme prostrée et ne sachant pas vraiment quoi faire. Je devais reprendre ma vie comme je l’avais mené ces derniers jours, sans me laisser distraire et j’y parviendrais. J’étais sur le point de quitter le bungalow lorsque Sebastian rentra. Si j’avais perdu l’habitude de courir depuis que j’étais arrivée ici, lui l’avait gardé. Je l’observais un instant, remarquant un tatouage que je ne lui connaissais pas et auquel je n’avais pas fait vraiment attention la veille. Je n’eus pas le temps de voir ce qui était noté, remarquant juste des traits noirs. Je ne cherchais pas à en savoir plus, me doutant qu’il avait une bonne raison pour tenter de le cacher. Même s’il faisait en sorte que ce geste soit naturel il ne l’était pas réellement. Je l’observais un instant en souriant alors qu’il s’inquiétait de la réaction de Joseph. « Non je lui ai expliqué, ne t’en fait pas. » Il avait tout compris, même plus encore que ce que je pensais, j’en étais convaincue. Il savait tout ou presque de moi et j’étais convaincue qu’il ne resterait pas longtemps inactif dans cette histoire. Il trouverait forcément un moyen de nous aider, qu’elle que soit sa façon de faire. Je le laissais s’éloigner, réalisant que c’était lui qui me fuyait à présent. J’aurais certainement dut m’excuser pour ma fuite de ce matin, mais je ne savais pas quoi dire et me rendais bien compte que ca ne ferait que compliquer les choses. Je souris légèrement alors qu’il me souhaitait en quelque sorte une bonne journée disant qu’il partirait à la découverte de l’île. « Merci et bonne découverte alors … » Je ne savais pas si je devais lui proposer de l’accompagner. Je ne savais pas du tout ce que je devais faire. Je le laissais donc prendre la direction de la salle de bain comme si de rien n’était, prenant moi-même direction vers la porte. Avant que je sorte, je sentis son regard dans mon dos, cette impression d’être épiée. Me retournant je surprenais tout juste son regard et me décidais donc à tenter une autre approche. « Hum … Je dois retrouver Greyson dans un café juste après les bungalows … si tu veux venir ? Et on pourrait te faire découvrir ce qu’on connait de l’île. » Ce n’était qu’une proposition absolument pas une obligation. Je lui laissais le temps d’y réfléchir et s’il ne souhaitait pas venir libre à lui. Je n’attendais pas vraiment de réponse et partait alors en direction du fameux café. Je n’étais pas forcément en retard et je n’étais même pas sure que Greyson serait là. Ce rendez-vous avait été fixé à la va vite l’autre jour et il n’était même pas sur d’être disponible. Tant pis, je pourrais toujours aller me balader seule moi aussi. En quittant le bungalow, je ne réalisais même pas que je laissais Sebastian et Joseph seuls tous les deux au bungalow et je n’imaginais pas ce que mon frère pouvait avoir en tête.
{ Et je propose une discussion entre Sebastian et Joseph si tu veux mdr } |
| | | Sebastian Hellsworth ღ Installation le : 07/06/2013 ღ Messages : 22 ღ Célébrité : Keegan Allen ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Sam 20 Juil - 19:26 | |
| En rentrant je n'avais pas du tout conscience de la conversation qui venait d'avoir lieue entre Joseph et sa soeur, je n'avais pas idée de ce qu'ils avaient pu se dire et je m'en inquiétais un peu. Solweigh me rassura sur le fait que son frère ne semblait pas mal prendre mon retour et ce qu'il avait vu ce matin. Apparemment la demoiselle lui avait expliqué la situation et comme son frère ne m'était pas encore tombé dessus, je supposais que les explications lui avaient suffit. Je me détendais tout en poursuivant la conversation et en tentant de prendre la fuite vers la salle de bain. Sauf que je ne pouvais pas m'empêcher de me retourner pour la regarder, bien entendu elle sentit mon regard et se retourna elle aussi. Elle me proposa alors de la rejoindre au café qui ne se trouvait pas loin, elle serait en compagnie de Greyson, je serrais les mâchoires en entendant son prénom, j'avais la sensation qu'ils s'étaient beaucoup rapprochés depuis mon départ et je devais avouer que j'étais jaloux. "Oh ben je sais pas trop, c'est sympa d'avoir proposé.... Je vais réfléchir à ta proposition mais je ne voudrais pas vous déranger tous les deux et puis je sais pas si Greyson sera heureux de me voir revenir." Je me doutais que ma présence ne serait pas très bien vécue de son côté, surtout si ils étaient devenu proche, j'avais toujours soupçonné Greyson de trouver Solweigh attirante sans jamais en avoir la preuve, bien qu'il soit un très bon ami. Enfin bref, je ne préférais pas m'imposer mais j'allais tout de même réfléchir à sa proposition, après tout si je voulais être son ami, il allait falloir que j'en passe par là c'est à dire affronter Greyson. Je lui adressais un sourire avant de passer la porte de la salle de bain et de m'y adosser, je soupirais d'un air las, j'étais à la fois soulagé et épuisé de cette situation, parce que je ne savais pas où j'allais ni comment faire.
Je prenais finalement une douche, prenant le temps de bien me détendre et de me vider la tête, lorsque je sortais de la salle de bain j'étais bien plus serein que tout à l'heure. Solweigh étant dehors, je ne prenais pas la peine de mettre un tee-shirt, ayant trop chaud, je gardais simplement mon bermuda. J'allais me servir une tasse de café dans la cuisine, m'installant au bar, mais j'avais complètement oublié que Joseph pouvait encore être dans le bungalow. Et c'est lorsque sa voix s'éleva dans mon dos que je me rendais compte que je n'étais pas tout seul ici. Je me tournais alors vers lui et lui proposais une tasse de café, je ne voyais pas pourquoi j'ignorerais mon meilleur ami, enfin celui qui avait été mon meilleur ami parce que même avec lui je ne savais pas où j'en étais. Je le laissais s'assoir à côté de moi et buvais une gorgée de café avant de prendre la parole. "Ecoute, ce que t'as vu ce matin, c'est pas ce que tu crois.... On a simplement dormi ensemble, enfin, elle en avait même pas conscience parce qu'elle dormait déjà quand je suis venu la regarder dormir..." Je ressentais le besoin de me justifier pour ce qu'il avait vu ce matin, je ne savais pas ce que Solweigh lui avait raconté mais de toute façon il fallait bien que je soulage ma conscience. Je faisais tourner ma tasse dans mes mains, signe que j'étais quelque peu nerveux quant à la suite des évènements. "Je pensais pas vous revoir ici, ça fait plaisir de vous revoir tous les deux. Je sais qu'on s'est pas vu depuis des années, que j'aurais dû prendre contact avant avec vous, mais tu aurais mon père, crois moi toi aussi tu n'aurais pas su échapper à sa surveillance constante pour réussir à revenir voir ta copine et ton meilleur pote." Voilà c'était dit, je ne savais même pas si la jeune femme lui avait raconté pour mon père et la vie qu'il m'avait fait mené, enfin le peu qu'elle en savait, mais à la vue de la tête de Joseph, je comprenais qu'elle avait dû lui en toucher un mot. Je soupirais et me passais la main dans les cheveux, me grattant la tête au passage, alors qu'il me faisait remarquer la date tatouée sur mon flanc. "Arrête ton char, tu sais parfaitement ce que représente cette date, j'étais heureux à ce moment là, ça représente ma vie d'avant, le temps où j'étais insouciant et libre, quand Solweigh voulait encore de moi, que rien n'était gâché entre nous. Quand elle me racontait encore tout à moi et pas à Greyson, quand on était tout l'un pour l'autre.... Aujourd'hui je suis plus rien, même pas son ami, comment je suis sensé gérer ça face à elle?" Joseph avait toujours été de bon conseil, j'avais toujours su me confier à lui, je savais que je pouvais tout lui raconter, qu'il ne porterait jamais de jugement trop hâtif et j'avais confiance en lui. Visiblement c'est une habitude qui me revenait assez naturellement et rapidement. "Je sais que je suis partit, elle m'y a poussé parce qu'on croyait tous les deux que ce serait une bonne chose pour moi. J'ai laissé ma place, pas de mon plein gré et je comprends qu'elle se soit rapproché de Greyson, mais comment je vais gérer? Elle m'a proposé de les rejoindre tout à l'heure, tu crois vraiment que je devrais y aller?" Je hochais la tête négativement en me rendant compte que je parlais trop, il fallait que je me taise et vite. Il n'avait pas besoin d'en savoir plus, il devenait urgent que je me sorte sa soeur de la tête, elle ne voulait pas de moi à nouveau, elle voulait simplement être mon amie et il fallait que je respecte ça, j'avais donc l'occasion de refaire ma vie ici et pourquoi pas être heureux à nouveau? Mais il allait falloir pour cela que je compose avec tout ce qui m'entoure et avec Solweigh à nouveau dans ma vie, mais je ne voulais pas non plus la blesser. |
| | | Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Dim 21 Juil - 14:36 | |
| Je me retrouvais à nouveau face à Sebastian. J’étais plus à l’aise que précédemment, mais je ne me sentais pas encore totalement moi-même. Je tentais de faire abstraction de tout ce qui me dérangeait plus tôt pour ne pas laisser ce malaise se réinstaller et grandir. Je jouais le jeu, tentais de me montrer amicale et de ne plus prendre la fuite à la première occasion ou dès que la situation ne me plaisait plus. J’allais jusqu’à l’inviter à nous rejoindre, Greyson et moi, un peu plus tard. Je ne savais pas comment cela se passerait, je n’avais aucune certitude sur le fait que ce soit ou non une bonne idée. Mais je le proposais. Si nous devions redevenir amis, s’il fallait que nous retrouvions un lien comme celui des tout débuts, il fallait bien commencer un jour et je devais faire en sorte d’y parvenir. Je ne prenais pas la mouche face à la réponse du jeune homme, je me doutais que ce n’était pas plus simple pour lui que pour moi alors autant lui laisser le temps. Je lui adressais un sourire avant de quitter le bungalow. Je n’étais pas plus avancée, je ne savais pas s’il nous rejoindrait ou non, mais au moins j’avais proposé et je faisais mine de partir de l’avant. Une fois hors de ce bâtiment, je m’arrêtais un instant à la porte, me reprenant rapidement et éviter de me sentir déçue. Je sentais bien qu’il s’éloignait de moi et c’était en quelque sorte ce que je voulais, mais je n’en étais toujours pas satisfaite. Rien ne pourrait me satisfaire. Et je savais que je souffrirais forcément, peu importait ce que je faisais ou ne faisais pas. Je prenais rapidement le chemin du café pour y rejoindre Greyson, ignorant tout de ce qu’il se passait dans le bungalow.
* * * * * * *
Joseph avait eut une discussion sérieuse avec sa sœur, mais pour connaitre la vérité, il fallait aussi qu’il discute avec Sebastian. Il fallait qu’il découvre les informations des deux points de vue. Il ne voulait pas laisser sa sœur souffrir d’une manière ou d’un autre, que ce soit en se remettant en couple avec le jeune homme ou en redevenant une simple amie. Il était à la porte de sa chambre lorsqu’il avait entendu Sebastian rentrer et sa sœur partir. Ces deux là avaient une relation impossible, pas besoin de les connaitre ou d’en savoir beaucoup sur eux pour s’en rendre compte. C’était même étonnant qu’ils ne comprennent pas eux même qu’en réalité ils voulaient la même chose. Joseph n’avait pas besoin de connaitre le point de vue de son ancien meilleur ami pour savoir qu’il n’était pas plus détaché de Solweigh qu’elle l’était de lui. Le jeune homme attendit donc patiemment que son ami soit sorti de la salle de bain pour qu’ils puissent discuter. Entendant la porte s’ouvrir et Sebastian sortir, Joseph ouvrit sa porte, observant son ami un instant pour jauger la situation. Il ne lui laissa pas tout à fait le temps de le remarquer avant de se décider à poser la question. « Je peux avoir une explication sur ce que j’ai vu ce matin ? » Il n’avait pas vraiment besoin d’une explication, il connaissait déjà une partie de l’histoire, Solweigh lui avait donné sa version des faits. Et la réponse de Sebastian laissait bien voir que c’était la vérité. Au moins il n’y avait pas de réel quiproquo entre eux là-dessus. Joseph ne posa pas de question supplémentaire sur le coup. Il voulait attendre de voir comment réagissait Sebastian et ce qu’il pourrait avoir à dire. Après tout ce temps il voulait voir si les choses étaient les mêmes et si son ancien meilleur ami pouvait se confier à lui comme par le passé. Et visiblement c’était le cas, ou alors Sebastian était vraiment nerveux et ne pouvait pas s’empêcher de se justifier. Il alla se chercher un café avant de s’installer contre le dossier du canapé, regardant son meilleur ami qui tentait d’expliquer l’absence de nouvelles de sa part durant tout ce temps. Tout cela il était déjà au courant, Solweigh lui avait expliqué ce détail et les problèmes du jeune homme avec son père. « C’est ce que j’ai cru comprendre … » Même si sa sœur lui avait détaillé la situation de Sebastian avec son père, il était rassuré de savoir que Sebastian lui servait la même explication. Visiblement le jeune homme n’avait pas pris idée de raconter n’importe quoi à son ex-petit-amie. A moins qu’il ait bien étudié son petit discours et qu’il servait le même à tout le monde. Mais ce n’était pas vraiment le genre de Sebastian, enfin de celui qu’il connaissait en tout cas.
Le silence retombait dans le bungalow et Joseph remarqua le tatouage de son meilleur ami. « Tu t’es fait tatouer ? » Il n’avait pas besoin d’une explication sur ce qui était représenté, il voyait bien que c’était une date et se rappelait bel et bien de celle-ci. Mais cette simple question attira bien plus de réponses que ce qu’il avait envisagé. Et en l’espace d’un seconde seulement il comprenait que Sebastian n’avait pas plus tiré un trait sur Solweigh qu’elle ne l’avait fait. Malgré les années, Joseph avait vu sa sœur souffrir et ne pas réussir à reprendre le dessus. Elle n’avait jamais vraiment avancé, n’avait jamais trouvé de nouveau petit ami et s’était renfermée sur elle-même vis-à-vis des hommes. Son frère avait toujours sut qu’elle ne s’était pas remise du départ de son petit ami et à présent qu’ils se retrouvaient ensemble il allait tout faire pour aider la situation à se simplifier. Sebastian semblait souffrir de ne plus être l’ami de Solweigh et même de la présence de Greyson aux cotés de son ex-petite-amie. « Rien ne vous empêche de le redevenir … a moins que ce ne soit pas ce que tu veux ? Et c’est toi qui est parti … » Joseph savait bien que cette question serait un piège et il espérait alors pouvoir en savoir plus sur les intentions et les sentiments du jeune homme envers sa sœur. Il savait bien que ces deux là étaient bien ensemble, ils étaient presque fait pour être ensemble, encore fallait il qu’ils acceptent de se l’avouer. Ils s’étaient tournés autour pendant un moment avant de se mettre en couple et Joseph sentait bien que ca pourrait recommencer avant qu’ils se décident à se parler sérieusement de ce qu’ils ressentaient encore. Et il savait aussi et surtout que sa sœur souffrirait s’ils recommençaient ainsi, qu’ils attendaient trop longtemps. Il fallait qu’il la protège, mais il voulait aussi et surtout l’aider à être heureuse. Que ce soit avec ou sans Sebastian, il ne le savait pas encore, mais ne tarderait pas à le définir plus clairement.
Il n’était pas simple pour Joseph de conseiller son meilleur ami. Ils ne s’étaient pas vu depuis si longtemps qu’ils ne pouvaient pas reprendre un lien comme si ces années n’avaient rien été. Et cette histoire touchait sa sœur de si près qu’il n’était pas totalement objectif. Il voulait son bien, qu’elle ne souffre pas, mais en même temps il souhaitait qu’elle soit heureuse et il ne pouvait pas savoir quelle était la meilleure solution pour elle comme pour Sebastian. Il fallait malgré tout qu’il mette un détail au clair avec le jeune homme. « Elle s’est rapprochée de Greyson, mais à ma connaissance elle ne t’a pas remplacé par lui … ni par un autre. » C’était peut-être en dire trop que d’avouer cela, mais c’était la réalité dont il avait été témoin. Sa sœur n’avait jamais réellement refait sa vie malgré quelques tentatives durant ces dernières années. Elle était proche de Greyson c’était certain, mais à la connaissance du jeune homme ce n’était rien de plus qu’une amitié. Pour la jeune femme en tout cas. Et il connaissait suffisamment sa sœur pour savoir que si elle avait proposé à Sebastian de les rejoindre c’était parce qu’elle le voulait. « C’est à toi de voir ce que tu veux faire, ce que tu ressens. Je ne peux pas prendre la décision pour toi. C’est sa façon de te tendre la main … ca pourrait être une occasion pour vous pour discuter. » Joseph ne pouvait pas prendre la décision pour son ami et il n’était pas certain que le conseiller dans un sens ou dans l’autre soit la meilleure chose qui soit. Bien entendu si Greyson était présent la discussion serait peut-être plus difficile, mais Sebastian pourrait voir par lui-même ce qui semblait unir ces deux amis et il pourrait alors décider les choses en fonction de cela.
* * * * * * *
Pendant ce temps là, j’arrivais au café, m’installant sur une table en terrasse, mais à l’ombre d’un parasol. J’étais un peu en avance et ne savait toujours pas si j’aurais quelqu’un pour me tenir compagnie. Un coup d’œil à mon téléphone me confirma que Greyson ne pourrait pas venir. Il avait visiblement rendez vous avec le notaire, le genre de rendez-vous qui ne pouvait pas être annulé ou repoussé et où il devait être présent. Je serais donc certainement seule … à moins que Sebastian me rejoigne. Je commandais un jus d’orange et de quoi déjeuner en attendant de voir si j’aurais de la compagnie et surtout de savoir ce que serait mon programme pour la suite de la journée. |
| | | Sebastian Hellsworth ღ Installation le : 07/06/2013 ღ Messages : 22 ღ Célébrité : Keegan Allen ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Dim 21 Juil - 20:12 | |
| La discussion avec Joseph tournait en rond, je sentais qu'il n'allais pas m'être d'un grand secours, il avait raison, la décision me revenait. Je comprenais qu'il ne veuille pas se mouiller parce que cela concernait sa soeur, il était compréhensible qu'il reste vague et se contente de me donner des réponses évasives. Je soupirais en me rendant compte que je faisais quasiment la conversation tout seul, que j'en disais bien trop à Joseph, il ne valait mieux pas qu'il en sache autant sur ce que je ressentais pour elle, ce petit jeu pourrait se retourner contre moi, il pourrait tout aussi bien aller tout raconter à Solweigh même si je lui faisais confiance. Je terminais mon café en ruminant est-ce que je devais y aller oui ou non? D'après lui, elle s'était rapprochée de Greyson mais ne m'avait pas remplacé, ni par lui ni par personne d'autre ce qui au fond me rassurait quelque peu. Je remerciais Joseph pour son aide, enfin pour la conversation et enfilais un tee-shirt, il était temps que je prenne ma vie en main, que j'affronte enfin la jeune femme et qu'on se parle, qu'on essaie de retrouver une relation normale, sans se fuir l'un l'autre.
Je sortais du bungalow avec la ferme intention d'aller la rejoindre au café, que Greyson soit présent ou non cela m'était égal, il fallait qu'on se parle tous les deux, comme deux amis le feraient. Je me hâtais le long du chemin, ne voulant pas les rater, j'avais un peu peur qu'ils soient déjà partit étant donné le temps que j'avais mis à me décider pour venir. Je parvenais enfin au café, prenant le temps de me poser un instant avant de regarder si je les apercevais. Solweigh était effectivement là, mais elle était seule, je l'observais un instant tout en me disant que ce n'était pas le moment de jouer les mauviettes, il était trop tard pour reculer. Je m'avançais vers elle, lui adressant un sourire timide. "Je peux m'assoir?" Lorsque j'obtins son accord, je prenais place en face d'elle et faisais signe au serveur de m'apporter un café. Je reportais mon attention sur la jeune femme, étant nerveux. "Greyson n'est pas avec toi? Je pensais que vous seriez ensemble..." Je préférais savoir si oui ou non il allait venir, parce qu'il pouvait très bien ne pas être encore arrivé. Je tentais de me détendre un peu, soufflant un peu, de toute façon elle ne pourrait pas me manger et puis qui ne tente rien n'a rien. "J'ai eu une conversation avec Joseph, il n'a pas l'air contre mon retour, même si ça prendra un peu de temps avant que tout rentre dans l'ordre je pense." Il allait falloir que j'apprenne à gérer tout ça, à faire avec et à accorder du temps aux gens, pour refaire confiance car même si j'avais eu confiance en eux par le passé, l'expérience avec mon père m'avait appris à ne plus jamais faire confiance aussi facilement. Y compris aux personnes en qui j'avais confiance par le passé. "Je me demandais si tu accepterais de m'accompagner pour faire le tour de l'île, ça pourrait être sympa." Une balade nous ferais du bien, on pourrait parler loin des oreilles indiscrètes et puis cela pourrait peut-être nous aider à nous rapprocher. Aucun de nous deux ne pourraient prendre la fuite face à l'autre et on serait obligé de se parler, bien entendu l'absence de Greyson me faciliterait la tâche, je n'aurais pas à attendre pour me rapprocher d'elle, quoique sa présence aurait pu nous aider à faire la conversation, enfin bref, je m'adapterais à la situation. "Si tu ne veux, je ne t'en voudrais pas, tu as peut-être prévu autre chose, je sais que je te demande ça à la dernière minute. Mais franchement, je crois vraiment que ça pourrait être sympa et nous aider à communiquer l'un avec l'autre." Bien voilà c'était dit, je n'avais rien à lui cacher, je ne voulais plus rien lui cacher, à partir de maintenant je ferais en sorte d'être toujours honnête avec elle, de ne plus passer sous silence ce qui m'arrangeait, je devais jouer franc jeu avec elle et je devais commencer maintenant. |
| | | Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Dim 21 Juil - 21:01 | |
| Je me retrouvais seule à la terrasse de ce café, je ne savais pas encore pourquoi combien de temps où même si je ne le resterais pas indéfiniment. Je n’avais rien prévu de particulier et je ne savais pas comment m’occuper à cet instant. Ce n’était pas mon habitude, moi qui d’habitude étais toujours à courir de ci de là pour faire cinquante choses à la fois. Depuis que j’étais ici je n’avais plus rien à faire et je songeais de plus en plus sérieusement à voir pour me trouver un petit boulot. Je ne savais pas si c’était possible étant donné mon statut sur l’île, mais je finirais par devenir folle à attendre ainsi que les jours passent et que les détails de la succession se règlent. J’avais besoin de m’occuper, de m’activer et ca commençait déjà à me peser de ne rien avoir à faire. Je jouais avec mon téléphone, buvant mon chocolat et émiettant le pain aux raisins que j’avais commandé. J’étais perdue dans mes pensées, cherchant quelque chose à faire. Du shopping ? Ce n’était pas mon genre et je n’avais pas vraiment envie de dépenser l’argent que je n’avais pas encore. Une balade ? Découvrir l’île seule avait son charme, mais c’était ce que je faisais depuis des jours et ca devenait lassant. J’étais perdue dans mes pensées, lorsque Sebastian se présenta devant moi et je ne réalisais sa présence qu’en remarquant son ombre penchée sur moi. Je relevais la tête, contente et surprise qu’il ait accepté l’invitation. Je m’attendais à ce qu’il ne vienne pas. Il ne semblait pas très chaud lorsque je lui avais proposé et je m’étais préparée à reste seule. Cela me soulageait de me dire que je ne passerais pas ce temps toute seule et en même temps j’étais inquiète de ce qu’il pourrait se passer. Je savais que la discussion que nous remettions depuis la veille serait inévitable et même si je prenais sur moi pour ne pas trop y penser je n’étais pas sereine. « Bien entendu. » Je lui faisais signe de s’installer sur la chaise en face de moi, buvant nerveusement une gorgée de chocolat.
Reposant ma tasse, je me rendais compte qu’une fois de plus j’étais mal à l’aise. Je faisais tout pour ne pas l’être, ne pas montrer ma gêne, je ne parvenais plus à savoir comment me comporter avec lui et surtout quoi dire. J’avais de la chance, il semblait vouloir faire la discussion. Je relevais légèrement la tête vers lui en l’entendant demander après Greyson. « Il ne peut pas venir … il devait aller voir le notaire d’après ce qu’il m’a dit … même si ca n’a pas de sens … » Ce n’est qu’en le disant moi-même, en m’entendant lier Greyson et le notaire que je réalisais le problème de cette situation. Pour moi ou Joseph il était normal que nous ayons un rendez vous, mais Greyson n’était là qu’en qualité d’accompagnant. Il n’avait rien à voir avec un possible héritage, enfin à ma connaissance et cette excuse n’avait finalement pas grand sens à mon avis. J’en venais à douter de mon meilleur ami sans trop comprendre pourquoi. Il n’était pas du genre à me mentir ou même à me cacher la vérité. S’il avait dit cela c’était la réalité et je devais cesser de voir le mal partout. Heureusement pour moi, Sebastian me sortit une fois de plus de mes pensées, m’arrêtant dans mes questions idiotes au sujet de G. pour me dire qu’il avait discuté avec mon frère. « Tu vois, je te l’avais bien dit. » Je connaissais mon frère et je savais bien qu’une fois au courant de l’histoire, de ce qu’il s’était réellement passé, il n’en tiendrait pas rancœur au jeune homme. Ils étaient amis depuis bien longtemps et s’aurait été idiot que tout se termine de cette façon, pour une bêtise qui n’était la faute ni de l’un ni de l’autre. Mais il restait un détail qui me chiffonnait. Car même si j’étais heureuse qu’ils se soient retrouvés et que tout semble parti pour redevenir comme avant, je craignais le pire concernant leur discussion. Je savais que mon frère avait le chic pour poser les questions qui dérangent et qui vous font donner des réponses que vous n’auriez même pas envisagé. Il avait ce pouvoir sur moi et sur beaucoup de monde dans notre entourage. Il était comme ca et je me demandais ce qu’il avait bien put demander à Sebastian, ce dont ils avaient put discuter. « De quoi vous avez parlé avec Joseph ? Je suppose qu’il t’a demandé ta version sur ce matin … » Je tentais d’embrayer sur un détail qui, je le savais, ne serait pas resté tue par mon frère. Il avait certainement voulu s’assurer que ma version des faits correspondait à celle du jeune homme et c’était certainement là-dessus qu’il avait lancé la discussion. Mais ensuite … j’étais intriguée, très curieuse de savoir ce que mon frère avait put tirer de son ancien meilleur ami et j’aurais presque été prête à l’appeler pour en savoir plus.
Mais je devais être patiente, je le saurais certainement en temps et en heure et je ne pouvais pas prendre le risque de braquer Sebastian en lui posant la question directement. Je l’observais un instant alors qu’il me proposait de l’accompagner dans sa découverte de l’île. Je restais un peu stoïque, rien qu’une seconde, ne sachant pas vraiment si je devais accepter, quelle était la meilleure solution. Je tardais à répondre et avant que j’ai eut le temps de dire quoi que ce soit, il était déjà là à m’offrir une porte de sortie. Mais il avait raison sur un point, ca pourrait être sympa et surtout ca nous permettrait peut-être de discuter un peu. « Hum … je n’avais rien de prévu en particulier, alors pourquoi pas … » Je n’y mettais pas franchement tout l’enthousiasme qu’il aurait fallu, que j’aurais put y mettre, mais j’accompagnais cela d’un sourire pour lui faire comprendre que rien ne me forçait et que j’acceptais volontiers. Baissant les yeux vers mes mains je réalisais que j’avais mis la moitié du pain aux raisins en charpie. Je n’en avais finalement presque pas mangé et la moitié restante ne me tentait plus du tout. Prenant l’assiette pour m’occuper autrement, je la tendais à Sebastian. « Tu en veux un morceau ? » Je regardais le pain, réalisant que c’était ridicule de lui proposer une viennoiserie que j’avais mis en miettes, mais s’il en voulait autant qu’il en profite, le prix serait le même pour moi. Terminant mon chocolat, je regardais un peu autour de nous, me disant que pour partir en balade autour de l’île, à la découverte de celle-ci il faudrait déjà que nous sachions où nous rendre et surtout ce que le jeune homme voulait voir en particulier. « Tu as une idée de par où commencer ? De ce que tu veux voir en priorité ? L’île est plutôt grande tu sais … » Depuis le temps que j’étais là, je n’avais pas découvert un tiers de l’île et pourtant je n’avais fait que cela ou presque depuis mon arrivée. Je ne savais pas encore comment se passerait cette journée tous les deux, si nous parviendrions à discuter sans plus fuir et à trouver une solution à nos relations tendues, mais il fallait essayer et le meilleur moyen pour cela serait de passer du temps tous les deux. Loin de tout et sans véritable possibilité de s’échapper peut-être que ce serait plus simple. Surtout sachant qu’un retour au bungalow ne sauverait ni l’un ni l’autre étant donné que nous logions dans le même. |
| | | Sebastian Hellsworth ღ Installation le : 07/06/2013 ღ Messages : 22 ღ Célébrité : Keegan Allen ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Mar 30 Juil - 8:29 | |
| Solweigh m'expliqua que Greyson ne pourrait pas être présent, apparemment il avait rendez-vous chez le notaire pour régler quelques détails sur la succession. Je me sentais légèrement soulagé en me disant que je n'aurais qu'à affronter la jeune femme et que je n'aurais pas mon ancien ami dans les pattes pour discuter avec elle. Disons que je n'avais pas eu forcément envie de tout raconter à Greyson sur les circonstances de mon absence prolongée et je n'avais pas plus envie de le voir faire les yeux doux à Solweigh. "Oh et bien on dirait qu'on ne sera que tous les deux.... Pourquoi tu penses ça? Je ne vois pas pourquoi il te mentirait.." Oula non, si il y avait bien quelqu'un qui était incapable de mentir c'était bien Greyson et surtout pas à Solweigh, tout du moins c'est le souvenir que je conservais de lui. Il n'avait jamais su cacher quoique ce soit à la jeune femme, comme moi en réalité, et apparemment cette vieille habitude de tout lui dire était encore bien présente, je devais me retenir pour ne pas tout lui déballer immédiatement. J'orientais la conversation sur un terrain un peu moins glissant, parlant de Joseph et de notre conversation de ce matin après son départ, ce qui piqua la curiosité de la jeune femme. "On a surtout parlé de mon retour et tu as raison il m'a demandé ma version des faits pour ce matin. Je pense qu'il a compris que rien ne s'était passé entre nous hier soir." Je ne voyais pas quoi lui dire d'autre, je n'allais pas lui dire que nous avions parlé d'elle et de ce rendez-vous, parce qu'elle se douterait immédiatement de mes sentiments pour elle, si ce n'était pas déjà le cas. Enfin j'espérais qu'elle ne se douterait de rien parce que je ne voulais pas me remettre avec elle et lui faire du mal à nouveau alors il fallait vraiment que je passe à autre chose, que je parvienne à l'oublier et ce même si elle se tenait juste en face de moi, je préférais donc taire mes sentiments pour ne pas créer de problème encore une fois.
Nerveux, je buvais ma tasse de café et la regardais réduire en bouillie le pain aux raisins qu'elle avait commandé tout en l'écoutant accepter de m'accompagner pour faire le tour de l'île. Je lui adressais un sourire, content qu'elle accepte de m'accompagner, ainsi nous serions à l'abri des oreilles indiscrètes pour pouvoir discuter tous les deux. Et peux-être que je me sentirais un peu plus à l'aise en me sachant loin de Greyson et de Joseph, enfin j'en savais vraiment rien, parce que cela allait être vraiment difficile de se parler tous les deux. Soudain elle me proposa le reste de sa viennoiserie, une vieille habitude que nous avions tous les deux, j'acquiesçais pour ne pas avoir à gaspiller de la nourriture. "Merci.." Je prenais alors le reste de de sa viennoiserie et le mangeais, cela faisait du bien de manger quelque chose, je n'avais avalé qu'un café ce matin et si nous devions aller faire un tour, il valait mieux que j'ai mangé un petit truc. Je buvais le reste de mon café et la regardais en lui adressant un sourire avant de lui répondre. "Je ne sais pas vraiment, montre moi un endroit sympa, un endroit que tu aimes en particulier." Je me levais en même temps qu'elle et la suivais sans rechigner, nous avions besoin de nous retrouver tous les deux, cela nous ferait certainement du bien. Sur le chemin je me perdais dans mes réflexions et mes pensées, me souvenant de la mort de ma mère, du soutient que j'avais reçu de Solweigh, de ces fameux six mois que nous avions passé ensemble avant que mon père ne débarque dans ma vie. A ce moment-là, personne ne se mettait entre nous, on était ensemble depuis un moment déjà et c'était la belle vie.
25 Mars 2004:
Ce n'était pas possible, ma mère n'avait pas pu me faire ça, elle ne pouvait pas être morte et pourtant j'en avais la preuve sous mes yeux, les policiers qui avait retrouvé sa voiture sur les lieux de l'accident se trouvaient devant moi. Mon monde s'écroulait, je n'avais plus qu'elle comme famille, lorsque je fus enfin seul, mon premier réflexe fut de courir chez ma petite amie, je traversais les pelouses en courant et je contournais la maison, allant directement frapper à la porte vitrée de la chambre de Solweigh. "Solweigh! Solweigh! Ouvre moi...." Pour la première fois de ma vie, je pleurais, j'étais dans un état lamentable et elle était la seule à pouvoir m'aider à savoir comment faire pour me remonter le moral. Le temps qu'elle ouvre la porte, j'étais déjà assis par terre, la tête entre les mains à me balancer d'avant en arrière. Je n'arrivais pas à croire qu'elle puisse être morte comme ça, je levais les yeux en sentant deux mains fraîches se poser sur mes joues, je regardais Solweigh droit dans les yeux, essayant de parler mais l'air me manquait, j'inspirais à grandes goulées l'air glacé du petit matin avant de pouvoir parler. "Je... Pardon de te réveiller aussi tôt.... Ma...Ma mère est morte.... Je...." Je m'effondrais, pleurant de plus belle, je ne voulais pas accepter que maintenant je serais seul, j'avais beau avoir 17 ans bientôt 18, je ne pouvais pas accepter de me retrouver sans mère. J'avais encore besoin d'elle et puis elle était bien trop jeune pour mourir, je regardais Solweigh, le dernier repère qu'il me restait dans ma vie. "Je sais pas quoi faire...." |
| | | Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Mar 30 Juil - 20:25 | |
| Je me retrouvais toute seule à la terrasse de ce café, consciente à présent que Greyson ne me rejoindrait pas et pas certaine que Sebastian le ferait à son tour. Jusqu’à ce que je le voie arriver et que je réalise que nous allions devoir discuter. Cette fois je n’avais plus le choix et je le sentais. La discussion aurait forcément lieu et même si je la redoutais, je savais que ce ne serait pas plus mal. Il fallait que nous discutions, que nous sachions une fois pour toute comment nous placer l’un par rapport à l’autre. Nous ne pouvions pas continuer de faire comme si de rien n’était, ca n’avait pas de sens et surtout ca ne mènerait nulle part. J’expliquais rapidement à Sebastian que nous serions seul, que Greyson avait mieux à faire, et je comprenais en le disant que ca n’avait pas de sens. Le jeune homme en face de moi ne semblait pas trouver de problème là dedans, il semblait convaincu que Greyson ne pourrait pas me mentir. Et jusqu’à notre arrivée sur l’île j’étais du même avis. Sauf que depuis que nos vies avaient changés, depuis que nous étions arrivés ici il se comportait différemment, étrangement même. Il semblait m’éviter, trouvait presque toujours une excuse, une explication valable pour ne pas venir à un rendez-vous. Et si d’ordinaire je ne cherchais pas à savoir si c’était vrai ou non, là je sentais bien que ca ne collait pas. Et même si Sebastian accentuait le point selon lequel Greyson ne me mentirait jamais, je n’en étais plus si sure que lui à présent. « Je ne sais pas, je ne comprends pas pourquoi il a à aller voir le notaire … il est là pour nous, pas pour toucher un héritage … » Jamais je n’avais entendu dire que les proches qui accompagnaient des héritiers potentiels pouvaient avoir à aller voir le notaire, alors pourquoi était-ce le cas pour Greyson ? Je tentais de faire abstraction de tout cela, et de la discussion de Sebastian avec mon frère. Je ne voulais pas me laisser avoir à trop penser à tout cela, je ne ferais que me poser des questions qui n’obtiendraient aucunes réponses. Je décidais donc de fermer les yeux sur tout cela, n’y pensant plus. Je laissais le reste de ma viennoiserie à Sebastian. J’avais l’appétit coupé et je préférais ne pas gâcher ce qui restait de ce pain aux raisins. Je laissais le temps au jeune homme de terminer le pain et son café, terminant mon chocolat par la même occasion. Je n’avais pas d’idée précise sur ce que nous pourrions faire. C’était Sebastian qui voulait partir à la découverte de l’île et je me doutais qu’il n’avait pas forcément d’idée en tête. Je l’observais un instant alors qu’il me proposait de choisir, de lui montrer un endroit que j’appréciais. Je ne connaissais pas suffisamment l’île pour proposer un lieu particulier. Je n’avais pas encore repéré d’endroit spécial que j’appréciais plus qu’un autre. « Un endroit sympa ? Hum … j’ai entendu parler d’un endroit à visiter même si je n’ai pas encore eut le temps d’y aller. » Il s’agissait d’une petite crique, un morceau de plage un peu isolé où peu de monde restait bien longtemps et qui plaisait visiblement à tous ceux qui le découvrait. Je n’étais pas sure que ce soit le lieu le plus approprié pour nous permettre de discuter seul à seul, mais je ne savais vraiment pas où aller d’autre. Je devais tout de même me décider, nous n’allions pas passer la journée ici simplement parce que je ne savais pas avec précision où nous pourrions nous rendre. Je me levais donc de ma chaise, attendant Sebastian avant de me mettre en route vers cet espace dont j’avais juste entendu parler et que je ne connaissais pas moi-même. Je restais silencieuse, ne sachant pas vraiment quoi dire. Fallait-il fait la conversation ou ce silence suffisait en lui-même ? De quoi aurait il fallut qu’on parle surtout ? C’était la grande question de mon existence actuelle. Tout plutôt que d’aborder les questions importantes, ces détails qui fâchent. *** *** *** *** *** *** Il était tôt … très tôt … beaucoup trop tôt lorsque Sebastian est venu frapper à ma porte ce matin là. Il faisait frais dehors et j’avais préféré fermer ma fenêtre, ce que je faisais très rarement. J’étais habituée à la laisser ouverte ou au moins déverrouillée pour pouvoir sortir rapidement et surtout pour que mes amis puissent me rejoindre sans problème. Mais ce jour là, ou plutôt cette nuit là, j’avais préféré la fermer. Ce sont des coups donnés à la vitre qui me réveillèrent et l’espace d’un instant je crus que j’avais rêvé. Ce n’est qu’en entendant la voix de Sebastian que je réalisais que ce n’était pas un rêve et qu’il était bel et bien là. Il avait visiblement besoin de moi. Je sortais de mon sommeil et de mon lit en un bond, manquant tomber par terre, pas bien réveillée. « Sebastian ? » Lorsque j’ouvrais la porte, je découvrais quelque chose que je n’avais jamais vu jusqu’à présent. Sebastian était assis par terre, prostré comme si un malheur venait de se passer. Il me fallut une seconde pour savoir quoi faire et me décider. Je m’approchais de lui doucement, posant les mains sur ses joues pour tenter de le calmer et de faire en sorte qu’il me regarde. « Qu’est-ce qu… » Nous nous connaissions depuis bien longtemps et je ne l’avais jamais vu pleurer. Il devait être arrivé un drame pour qu’il réagisse de cette façon et qu’il semble ainsi effondré. Je n’eus pas le temps de terminer ma réponse qu’il m’expliquait avec peine ce qu’il se passait. Sa mère était morte. C’était tout ce que je parvenais à comprendre et je n’avais pas besoin d’en savoir plus pour comprendre. Il n’avait plus qu’elle comme famille, n’avait jamais connu son père et je comprenais bien son désespoir alors. Je savais que si j’avais dut traverser cela j’aurais certainement eut du mal à le supporter tout comme lui à cet instant. Et je me retrouvais là, sensée réussir à le calmer, à trouver les mots et ne parvenant pas à dire quoi que ce soit. Le serrant dans mes bras pour tenter de le calmer et de l’aider à surmonter cette nouvelle. « Calme toi, ca va aller. » Réagir ainsi me paraissait idiot, pourquoi dire ce genre de chose alors que rien n’irait plus pendant un bon moment ? C’était tout ce que j’avais trouvé, tout ce qui m’était venu. Je le laissais se calmer un peu, le regardant alors qu’il me disait ne pas savoir quoi faire. Je le comprenais parfaitement. Il venait d’apprendre qu’il avait perdu son dernier repère, le seul membre de sa famille qu’il lui restait à ce jour. A présent il n’avait plus personne à qui se raccrocher … à part moi peut-être. Le prenant par le bras, je tentais de l’aider à se lever. « Viens … entre … » La température avait beaucoup baissée depuis que je m’étais couchée et il faisait encore plus frais que je le pensais. Sebastian semblait frigorifié et quel que soit la suite de notre discussion, nous serions aussi bien dans ma chambre. Je le laissais entrer et fermais derrière moi, l’entrainant sur le lit pour qu’il puisse s’y installer et se calmer. Je sentais bien qu’il était perdu et ses pleurs ne cessaient pas. Je ne savais pas comment l’aider. L’entourant dans un plaid, je le prenais dans mes bras. Je ne l’avais jamais sentit aussi perdu, triste et désarmé. Il me semblait si fragile à cet instant que je ne savais plus comment me comporter avec lui. « Là, ca va aller… calme toi. » Nous restâmes ainsi un long moment avant qu’il s’endorme dans mes bras, visiblement à bout de force et trop épuisé pour continuer de pleurer. Je m’allongeais à coté de lui après un certain temps, m’endormant à mon tour, mais restant toujours aux aguets pour qu’il n’ait pas l’impression d’être seul. Joseph nous apporta du café tôt dans la matinée, ayant entendu ce que nous avions dit et se montrant aussi compréhensif que possible envers son meilleur ami. J’étais tout juste levée, en train de chercher une solution à cette situation lorsque Sebastian se réveilla. Je me retournais vers lui et en un regard je comprenais qu’il attendait ma confirmation, qu’il attendait que je lui dis que c’était un mauvais rêve, que ce n’était pas la réalité. « Je suis désolée. » C’était à moi de l’apaiser et je ne savais pas comment faire. Comment le pourrais-je ? Je n’avais que 17 ans, je n’avais encore rien vécu ou presque, je n’avais pas vécu ce genre de chose en tout cas et je ne pouvais pas penser à tout. Je ne trouvais rien d’autre à dire pour autant. Je m’installais à coté de lui, prenant sa main, à défaut de réussir à faire autre chose. « Je suis là, je t’aiderais. » Je comptais bien tout faire pour cela. Je ne le laisserais pas seul. J’étais prête à demander à mes parents de l’accueillir, l’adopter même si nécessaire le temps qu’il soit majeur et qu’il puisse se débrouiller seul. J’avais une seule peur : que nous soyons éloignés parce qu’il serait envoyé quelque part à des kilomètres de moi et de sa vie actuelle. |
| | | Sebastian Hellsworth ღ Installation le : 07/06/2013 ღ Messages : 22 ღ Célébrité : Keegan Allen ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Mer 31 Juil - 17:15 | |
| Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi le sort s'acharnait ainsi sur moi, je n'avais pas connu mon père, il a quitté ma mère alors que je n'étais encore qu'un bébé et à présent voilà que ma mère m'abandonnait elle aussi à sa manière. Je ne voyais pas ce que j'avais pu faire de mal pour mériter cela. Je me laissais faire, ne me levant que lorsque la jeune femme me tira par le bras, ce n'est qu'en rentrant dans sa chambre que je me rendais compte à quel point j'étais frigorifié. Je m'enroulais dans le plaid puis m'allongeais sur son lit avant de m'endormir dans ses bras. Elle était très calme avec moi et très attentionnée, ce dont j'avais bien besoin en ce moment. Mon sommeil fut assez agité et je ne dormais pas longtemps. A mon réveil, je constatais que j'étais seul dans le lit, je me redressais un peu paniqué puis jetais un oeil à Solweigh, espérant qu'elle me détromperait mais ce ne fut pas le cas. Je soupirais et baissais la tête, restant assis sur le lit. Je la laissais s'assoir à côté de moi et lui prenais la main puis je passais mes bras autour d'elle, inspirant son odeur pour me détendre. "Merci, mais je ne sais même pas ce que je dois faire.." Je soupirais en restant ainsi contre elle puis je réalisais que je l'entravais, je la lâchais puis me levais, faisant les cent pas dans la chambre. "Ils ont dit que je ne pourrais pas la voir avant qu'ils aient fait une autopsie et que puisque j'étais mineur je devrais sûrement aller dans une famille d'accueil d'ici quelques jours." Je ne voulais pas partir, je ne voulais pas laisser ma maison, j'étais assez grand pour me prendre en main tout seul, pour vivre tout seul. Je finis par m'assoir sur sa chaise de bureau et la regardais un moment avant de reprendre la parole, je ne voulais pas la laisser, je ne voulais pas partir loin d'elle.
Je ne veux pas te laisser Solweigh, j'y arriverais pas sans toi... Il faut que je reste chez moi, je ne veux pas partir, même si je n'ai pas le choix, je ne veux pas m'en aller. Même si je vais sûrement me retrouver à la rue maintenant que ma mère n'est plus là pour payer le loyer." J'étais prêt à tout endurer pour rester ici, j'étais né ici et je ne voulais pas partir, j'avais ma vie ici, Solweigh était ici et elle n'en partirait pas et je comptais bien faire ma vie avec elle, donc ma décision était prise, je ne partirais pas. Je me levais, j'étais une vraie boule de nerf, je ne tenais pas en place. Je revenais m'assoir à ses côtés et passais mes bras autour d'elle, déposant de légers baisers sur son cou, j'avais besoin de me rassurer, de savoir qu'elle était là, qu'elle ne m'avait pas abandonnée comme tous les autres. "M'abandonne pas Solweigh, pas toi aussi... Je sais pas comment je vais faire mais ce que je sais c'est que même si je dois vivre dehors pour rester avec toi je le ferais." JE ne pleurais plus c'est sûr mais je n'étais pas pour autant souriant, et le pire était à venir, je le sentais, j'allais devoir affronté tout le monde au lycée, supporter les regards, les condoléances, les questions et la pitié des gens, tout un tas de choses dont je me passerais bien. "Je ne sais pas si j'ai envie de retourner au lycée, je ne veux pas affronter tout le monde....pas aujourd'hui.." |
| | | Solweigh van der Awkes Fondatrice ღ Installation le : 28/05/2013 ღ Messages : 65 ღ Célébrité : Troian Bellisario ღ Age : 26 ans
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian Jeu 1 Aoû - 15:55 | |
| Je me retrouvais face à Sebastian, il était dans un état que je n’avais jamais vu. Je comprenais rapidement qu’il y avait un problème et lorsqu’il mentionnait sa mère, je n’avais pas besoin de connaitre la fin de sa phrase pour comprendre. J’étais totalement impuissante devant lui. Je ne savais pas quoi faire ou dire, comment l’aider. Je ne m’étais jamais retrouvée dans ce genre de situation et je n’avais aucune idée de la marche à suivre. Je le faisais entrer, s’allonger et se réchauffer un peu. Je ne tentais pas de le retenir lorsqu’il finit par s’endormir. Il avait besoin de repos, de se calmer, de faire le vide et de ne plus penser à tout cela pendant quelques minutes. Je m’endormais à mon tour, me réveillant tôt alors que Joseph me faisait comprendre qu’il était au courant de tout. Certes les murs n’étaient pas épais, mais je savais que mon frère avait toujours une oreille qui trainait du coté de ma chambre. Pour ma sécurité qu’il disait toujours. Cette fois ce n’était pas forcément plus mal et même si ne parviendrait pas à m’aider, savoir que je n’aurais pas à tout lui expliquer serait plus simple. Je me levais finalement, tournant en rond sans trop savoir quoi faire, comment me comporter. Je ne pouvais pas faire comme si de rien n’était, continuer ma vie malgré ce qu’il venait de se passer. Mais je ne pouvais pas non plus rester là à ne rien faire et louper les cours. Je savais bien que les professeurs comprendraient, mais moi, je savais que mes parents eux ne comprendraient pas. Ils ne comprenaient déjà pas que Sebastian et moi étions si liés tous les deux. Notre histoire leur semblait trop récente, une amourette d’ado et rien de plus, mais je savais que c’était bien différent. Je redoutais le moment où il se réveillerait et où je devrais affronter à nouveau sa tristesse et cette situation impossible. Je redoutais ce moment et pourtant il fallut que je l’affronte. Bien plus tôt que je l’espérais.
Je ne pouvais pas lui confirmer la triste réalité, et pourtant je ne pouvais faire que cela. Je n’avais pas le droit de lui mentir sur ce genre de chose uniquement pour que tout soit plus simple pour moi. Ce n’était pas juste. Et il me suffit d’un regard vers Sebastian pour qu’il comprenne que tout cela n’était pas simplement un mauvais rêve. Je le rejoignais finalement, m’asseyant à coté de lui et me laissant faire alors qu’il me prenait dans ses bras. L’écouter, si perdu me rendait les choses plus difficiles encore. « On trouvera … » Je ne savais pas encore ce qu’il fallait faire, ce qu’on pouvait faire, mais je savais qu’il fallait que je sois là pour lui, je n’aurais pas put faire autrement de toute façon. Et je savais aussi que si nous restions ensemble nous parviendrions à trouver une solution. Je restais immobile, ne sachant pas quoi faire de plus à part écouter, lorsque Sebastian reprit la parole. Il voulait voir sa mère … cela restait étrange à mon esprit et je me doutais que ce ne serais certainement pas la meilleure chose à faire. « La voir n’arrangera pas les choses, ca ne la fera pas revenir et ca risque juste de te faire encore plus de mal. » Quand à cette histoire de famille d’accueil, je craignais le pire et je me doutais que ca ne pourrait pas bien se passer. « Ne t’en fait pas on restera ensemble. On va trouver une solution. » Je ne savais pas encore quelle serait cette solution, mais je devais réussir à l’aider, trouver une idée qui nous permettrait de rester ensemble. Je ne cessais de le suivre du regard, faisant les cent pas avant de s’assoir à une chaise. J’avais bien conscience de tout ce qu’il me disait, je me doutais qu’il serait plus à l’aise en restant seul plutôt que de devoir vivre dans une famille d’accueil ou partir d’ici. Certes sa mère n’était plus là pour payer le loyer, mais on n’allait pas le mettre à la rue de cette façon si rapidement. Et même si c’était le cas, il était hors de question qu’il reste à la rue très longtemps. « Tu n’auras pas à dormir dehors, tu pourras rester ici quelques jours … le temps de savoir quoi faire. » Même si mes parents n’étaient pas totalement convaincus par notre relation, ils ne pourraient pas refuser de loger Sebastian quelques temps étant donné sa situation.
Je me remettais à réfléchir, cherchant une solution, quelque chose qui nous permettrait de voir venir. Je ne voyais aucune issue qui nous permettrait de rester ensemble et qui serait acceptée de tous. Il fallait avant tout savoir ce qu’on proposait vraiment à Sebastian avant d’aller crier au drame et de chercher une solution de secours. Je serrais le jeune homme contre moi alors qu’il me prenait dans ses bras pour tenter de se rassurer. Je savais comment il fonctionnait, j’avais l’habitude de la moindre de ses réactions, du moindre geste et généralement je gérais tout cela parfaitement, mais il fallait bien avouer que là, ca me semblait difficile. Ce n’est que lorsqu’il me le rappela que je me rendais compte que nous avions cours et que je ne pourrais pas me permettre d’être absente. « Tu peux rester ici, le directeur comprendra ton absence, tu as besoin de quelques jours c’est normal. » Et ainsi peut-être que nous aurions trouvé une solution d’ici là et que les choses seraient plus simples. Je percevais une sonnerie que je connaissais bien et réalisait que quelqu’un cherchait à joindre mon petit ami. Me doutant que ce serait difficile pour lui de discuter avec n’importe qui, je mettais la main sur son téléphone. « Laisse, je vais répondre … » Je décrochais mécaniquement, ce n’était pas totalement inhabituel que je réponde au téléphone de Sebastian, mais là la situation était différente. « Vous êtes sur le téléphone de Sebastian Hellsworth … il n’est pas disponible pour l’instant … je suis sa petite amie … oui, je sais … non … d’accord … je lui transmet le message. Merci, au revoir. » Je faisais des pauses dès que la personne au bout du téléphone me parlait, l’écoutant avec attention. Je restais sans voix en comprenant ce qu’on me disait, en liant tout cela ensemble et en réalisant ce qu’il semblait se passer sans qu’on s’en rende compte. Je tentais de faire le tri dans tout cela pour ne transmettre que le plus important à Sebastian. « C’était une assistante sociale … ils te cherchent chez toi … » Je n’étais pas sure de comment aborder la question, de ce que je devais dire ou non et surtout de comment dire les choses. Ca ne serait pas simple pour moi de lâcher cette bombe, tout comme ca serait difficile pour le jeune homme de l’accepter. « Il semblerait que la mort de ta mère ait provoqué une réaction que personne n’attendait … » Je tentais de lancer cela en douceur, de le préparer à quelque chose de totalement surprenant pour qu’il ne soit pas trop étonné. « Apparemment ton père a refait surface. Il faisait partie des personnes à contacter s’il arrivait quelque chose à ta mère … » Alors qu’il avait toujours été absent de la vie de son fils, alors que Sebastian ignorait tout ce soit disant père, il allait enfin le rencontrer. Il allait avoir l’occasion de découvrir qui était son père et de comprendre pourquoi ils ne se connaissaient pas. J’en restais quelque peu stupéfaite moi-même et je ne savais pas à quoi m’attendre face à mon petit ami. Et le pire restait encore à révéler. « Il est en route pour te rencontrer. Il devrait arriver chez toi d’ici une heure. » Ce qui signifiait que Sebastian allait pouvoir rencontrer son père sous peu et que celui-ci constituerait peut-être notre seule solution valable pour l’instant. |
| | |
| Sujet: Re: Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian | |
| |
| | | | Soirée Karaoké ••• Solweigh-Sebastian | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |